Les citoyens en colère à Tassadane ou à Bouhadjar ou encore à Aïn Kerma et à Beni Ammar ont scandé des slogans hostiles à l'administration Des dizaines de citoyens de la localité de Mazelia, dans la commune de Tassadane, à l'ouest de la wilaya de Mila, ont procédé, durant toute la matinée de lundi, à la fermeture du siège de l'APC devant les élus, les employés et les usagers. Selon notre source, les citoyens en colère ont bloqué les accès de l'hôtel de ville et, faisant irruption dans les locaux de l'administration, ils ont chassé le maire de son bureau ainsi que l'ensemble des employés. On souligne de même source que cette fronde a été initiée pour attirer l'attention des autorités locales sur l'état d'extrême dégradation que connaît la seule école primaire de la localité de Mazelia. On affirme de même source que les salles de cours dudit établissement scolaire sont inondées d'eaux pluviales à chaque averse en raison de la détérioration de la toiture. Les protestataires revendiquent, par ailleurs, l'aménagement de la route entre leur mechta et le cimetière municipal. Le chef de daïra s'est déplacé sur les lieux et a promis aux protestataire de prendre leurs doléances en charge. Par ailleurs, à El-Tarf, les habitants de la commune de Aïn Kerma dans la daïra de Bouhadjar ont fermé la RN82, en signe de protestation contre l'augmentation du prix du ticket de transport décidé depuis plus d'une quinzaine de jours par les transporteurs. À la population se sont joints dans l'après-midi, des universitaires en chômage ainsi que les personnes écartées des listes de logements ruraux. Les jeunes ont occupé la chaussée et ont refusé le passage des transporteurs qui ont décidé sans l'avis de la tutelle, une augmentation de plusieurs dinars d'une traite. La protestation a, en outre, touché d'autres localités de la wilaya en particulier celle de Ben Ammar, commune de Chatt, daïra de Ben M'hidi. Aussi bien à Aïn Kerma qu'à Beni Ammar, les protestataires qui ont une plateforme de revendications en plusieurs points ont scandé des slogans hostiles à l'administration, dénonçant la hogra, le parti pris des élus ainsi que le laxisme de tous les responsables qui se sont permis en cette période pénible de ne faire figurer que leurs proches et amis sur les listes d'attribution des logements ruraux. Par ailleurs, les universitaires chômeurs exigent des autorités compétentes des postes de travail permanents. Devant leur obstination de refuser de dégager l'axe routier, les autorités ont demandé le renfort des services de sécurité pour disperser les manifestants. Kamel BOUABDELLAH/ TAHAR. B.