Alors qu'un mois de juin aussi décisif que chargé en rendez-vous internationaux se profile déjà à l'horizon, Vahid Halilhodzic, le sélectionneur national, prépare dans une certaine sérénité son plan de bataille visant à permettre aux Verts de réussir, d'un côté, leur entrée en la matière dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 et, de l'autre, à achever le travail entrepris dans la course à la CAN 2013. En ligne de mire, les trois importants rendez-vous de juin, qui verront tout d'abord l'EN accueillir, en début du mois, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, le Rwanda, avant d'aller défier les stars maliennes à Bamako une huitaine de jours plus tard, toujours dans le cadre des éliminatoires du mondial brésilien de 2014, pour enfin recevoir de nouveau, à domicile, la sélection gambienne pour le compte du match retour du tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2013, prévue du côté de Johannesburg. C'est d'ailleurs en perspective de cette trilogie pré-estivale que Vahid Halilhodzic a programmé, à partir du 22 mai prochain, un stage de “longue durée”, que la sélection nationale effectuera au Centre national technique de Sidi-Moussa. Et s'il est clairement indiqué dans le communiqué de la Fédération algérienne de football que le sélectionneur national fera appel à un groupe élargi à l'occasion de ce regroupement, c'est surtout pour lui permettre d'avoir un maximum de choix et de variantes à même de composer la plus compétitive équipe possible avant d'accueillir les coriaces Rwandais. Surtout qu'il est de notoriété publique que ces rencontres officielles de fin de saison sont assez compliquées à préparer pour tout sélectionneur national eu égard aux multiples paramètres sportifs et autres considérations extra-sportives qui entrent en jeu. Aux traditionnels questionnements sur le niveau physique des internationaux évoluant en Europe et qui risquent d'arriver en stage émoussés et vidés au niveau énergie à l'issue des exigeants championnats où ils évoluent, se greffera tout naturellement cette fois-ci l'incertitude sur la compétitivité réelle de ceux qui se sont exilés au Golfe, et dont la saison 2011-2012 baissera rideau aux alentours de la mi-avril en raison des conditions climatiques connues de tous. Plus de cinq semaines sans entraînement collectif ni match officiel demeure, incontestablement, un gros désavantage qui semble inquiéter Vahid Halilhodzic, qui n'ignore aucunement les retombées néfastes et doublement pénalisantes d'une telle vacance sur le plan psychologique des principaux concernés. Mais le véritable casse-tête et la grande hantise de coach Vahid restent, nous confie-t-on, les éventuelles blessures que peuvent risquer de contracter ses capés avec leurs clubs respectifs d'ici la fin de la saison et qui pourraient les priver du triple rendez-vous du mois de juin et, forcément, amoindrir la force de frappe de l'EN et la handicaper sérieusement dans sa quête de confirmation sur le plan continental. Pour avoir déjà perdu en cours de route l'apport de Hassan Yebda, indisponible pour au moins six longs mois suite à son opération du genou, et bien avant lui le stratège Mourad Meghni qui confirme bien malgré lui sa réputation de “génie en cristal”, le patron technique des Verts appréhende énormément cette dernière partie de saison.Surtout qu'avec son riche passé footballistique de joueur professionnel, Vahid Halilhodzic n'ignore aucunement l'exigence de haut niveau en cette partie charnière de la saison où se jouent généralement les objectifs à atteindre et les sacrifices, aussi bien physiques que mentaux, que doivent consentir les joueurs, plus particulièrement les étrangers africains, pour garder leurs places sur les différents échiquiers de leurs entraîneurs respectifs ou les gagner de nouveau. Un dilemme, un autre, sur lequel Vahid Halilhodzic ne peut toutefois rien, sinon prier pour qu'il ne perde pas d'ici le mois de juin quelques- unes de ses cartes maîtresses… R. B.