Les victimes ont été évacuées à l'hôpital Youcef-Damerdji de Tiaret dont les responsables ont été contraints de vider certains services pour recevoir les blessés. Un grave accident de la route s'est produit, hier, vers 2 heures du matin, faisant 21 morts et plus de 30 blessés, selon des sources hospitalières. Le drame s'est produit au col de Guertoufa, sur la RN23, à environ trois kilomètres à l'ouest de Tiaret, quand un bus de transport de voyageurs de marque Hyundai, ayant pris le départ de Hassi-Messaoud dans l'après-midi de samedi pour se diriger vers Oran, a dérapé avant de se renverser, faire plusieurs tonneaux, sur une distance de 150 mètres, et finir sa dégringolade dans un ravin. Les victimes ont été évacuées à l'hôpital Youcef-Damerdji de Tiaret dont les responsables ont été contraints de vider certains services pour recevoir les blessés. La même contrainte s'est présentée à la morgue où l'exiguïté avait mis le personnel devant l'obligation de transférer six dépouilles vers l'EPSP de Rahouia. Le conducteur du bus, qui s'en est sorti avec une fracture du pied gauche, estime que l'accident a été causé par l'état glissant de la route et par un brouillard dense. “Après avoir ralenti au premier virage, je me trouvais face au second que je ne voulais pas étrangler car craignant une circulation en sens inverse. Ainsi, quand j'ai tenté de ralentir, le bus a glissé avant de quitter la chaussée”, affirmera-t-il. La même version nous a été livrée par un passager blessé qui soulignera avoir été le premier à atteindre la route pour alerter les véhicules de passage qui ont, à leur tour, avisé les services de la gendarmerie. “C'est une vraie boucherie...”, nous dira, effaré, un témoin rencontré sur les lieux de l'accident. Ce dernier, pour décrire l'atrocité de ce drame, nous avouera avoir enterré un cerveau et un morceau de foie. Ainsi, d'un enchevêtrement de tôle et de plastique, les pompiers, aussitôt dépêchés sur les lieux, ont extrait les corps des 19 passagers, dont ceux d'une femme et d'un ressortissant malien, morts sur le coup. Notons que parmi les victimes décédées, on enregistre cinq agents de sécurité de Sonatrach qui venaient de sortir en congé. Cependant, ce qu'il y a lieu de retenir également de cette catastrophe, c'est l'importante mobilisation des citoyens et des étudiants venus assister les éléments de la Protection civile, ceux de la police et de la gendarmerie dans l'opération de secours et d'évacuation. Néanmoins, une équipe d'enquêteurs a été envoyée sur les lieux de l'accident pour déterminer les circonstances et les causes exactes de ce drame. À l'hôpital où ont été transférés les dépouilles et les blessés, l'émotion causée par cet accident, notamment au moment où les proches des victimes arrivaient pour s'enquérir du sort des leurs, était à son comble. Par ailleurs, Djamel Ould-Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, arrivé à Tiaret peu après la mi-journée, accompagné du wali et du P/APW ainsi que des autorités sécuritaires, s'est rendu à l'hôpital pour s'enquérir de l'état de santé des blessés et des conditions de leur prise en charge. Liste des victimes se trouvant à la morgue de Tiaret : Kadari Abdelkader (né en 1979), Benaïssa Moussa (1991), Samara Kamadou (1981 de nationalité malienne), Nedher Mohmed-Tahar (1976), Mehdi Mohamed (1982), Cheriet Laïd (1976), Chakour Rouba Abdallah (1983), Hedane Ali (1966), Sid-Ahmed Adda, Benouba Abdelwahab, Chenafi Bachir, Labiod Nacer. R. S