Les personnels médical et paramédical du CHU d'Oran ont entamé, ce dimanche, une grève de quatre jours à l'appel de l'intersyndicale des travailleurs de la santé publique pour protester contre “le retard dans le versement de la 2e tranche des rappels inhérent à l'IRG comme contenu dans la loi de finances de 2010”. Rassemblés devant la direction générale de l'hôpital d'Oran, les 2 400 grévistes ont clairement affiché leur intention à “aller jusqu'au bout pour arracher nos droits légitimes”, selon un représentant de l'intersyndicale. Les travailleurs, et devant “l'obstination” de la direction générale à “n'appliquer que les dispositions hors la loi relative à l'imposition des rappels”, et devant le “mutisme des pouvoirs publics”, se voient dans l'obligation de prolonger leur mouvement de protestation en le portant à quatre jours, estiment-ils. Menaçant de durcir leur mouvement, les protestataires ont également fait part de leur volonté d'accentuer la pression en organisant un piquet de grève quotidien devant l'administration de la vieille institution hospitalière d'Oran. Les cinq syndicats regroupant cette intersyndicale exigent “l'application de la législation en matière d'imposition des rappels, soit un taux de 10% de l'IRG (impôt sur le revenu global) concernant la deuxième tranche des rappels au lieu de recourir à un barème comme décidé par la DG à 5%.” C'est la pomme de discorde qui oppose la DG à l'intersyndicale depuis le versement de la première tranche des rappels de l'IRG en août 2010. Pour les cinq syndicats composant cette intersyndicale (Snpssp, Snapsy, Pssp, section Aïssat-Idir-Ugta et Snpsp), la dite revalorisation est à ce jour bloquée au niveau du CHUO sans “motif aucun.” Les représentants de l'intersyndicale affirment que cette “situation perdure, en dépit de toutes les promesses de l'administration (et) notre bonne foi quant à l'application souveraine d'une décision que l'Etat a pourtant ordonnée”, clament-ils. Dans une déclaration commune, l'intersyndicale mentionne sans ambages : “Conformément aux dispositions de l'article 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, modifié par l'article 06 de la loi de finances 2010, le taux de la retenue à la source de l'IRG applicable aux rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 dudit code, ainsi que les rappels y afférents est fixé à 10%, et ce, pour les paiements effectués à partir du 1er janvier 2010.” Un autre son de cloche, recueilli auprès du chargé de la communication de la DG, attribue cette situation à “une erreur de lecture de la loi en question car s'agissant d'un barème revu à 5% et non à 10% comme soutenu par les grévistes.” En tout état de cause, le bras de fer opposant la DG de l'hôpital à l'ensemble des personnels médical et paramédical est révélateur de la tension persistante qui aurait pu être résolue en interprétant fidèlement les textes de la loi y afférents. K. R-I