Le jeune Rechak Hamza, qui s'était immolé par le feu dimanche matin, dans le quartier du village Moussa, à Jijel, a rendu l'âme après qu'il eut été admis aux urgences du CHU de Constantine. Le défunt avait été pris en charge pour des soins intensifs au sein d'une structure spécialisée, mais son état s'était rapidement aggravé compte tenu du niveau des brûlures qu'il avait subies, déplore-t-on. L'enterrement aura lieu aujourd'hui à Jijel, selon des proches de la victime. Après les violents affrontements qu'a connus la wilaya dimanche passé, le calme est apparemment revenu timidement dans les quartiers et les rues de Jijel et particulièrement au village Moussa. Plusieurs édifices publics ont été saccagés par les jeunes manifestants dont le nombre dépassait les 1 000 personnes. Ces manifestations ont été provoquées quand le jeune Hamza s'est immolé suite à un malentendu avec les agents de police qui lui ont ordonné de démanteler sa boutique. Selon les proches de la victime, la boutique appartenait au frère de Hamza qui lui avait demandé de le remplacer pour un petit moment. Les parents de la victime ont affirmé que leur fils travaillait à l'APC de Jijel dans le cadre du filet social et n'a jamais vendu de la drogue comme certains le prétendent. Lors des manifestations, les éléments de la police ont pu difficilement maîtriser les émeutiers vu leur nombre. La première cible des manifestants était le commissariat de police du village Moussa. On a pu remarquer que ce dernier était complètement incendié, la seconde cible était la prison de Jijel, les manifestants ont essayé de libérer les prisonniers, heureusement, la sécurité était renforcée à l'entrée de cette institution. L'entrée du siège de la wilaya de Jijel a aussi été saccagée et les véhicules s'y trouvant à l'entrée ont été endommagés. S.M.