Une peine de deux ans de prison ferme a été requise, hier, par le procureur de la République près le tribunal de Rouiba à l'encontre de cinq jeunes manifestants dont trois militants du FFS pour les chefs d'accusation : fermeture de la voie publique, attroupement et trouble à l'ordre public. Le verdict est attendu pour le 13 mai prochain. Les cinq accusés ont été arrêtés vendredi par les forces de sécurité à Khemis El-Kechna alors qu'ils protestaient en compagnie de nombreux habitants de la localité Sidi-Larbi au centre-ville pour exiger le raccordement de leur village en eau potable au réseau de l'assainissement. Dès l'annonce de ce réquisitoire, des habitants de ce village relevant de la commune de Khemis El-Khechna se sont regroupés devant le siège du tribunal de Rouiba pour dénoncer le réquisitoire jugé très sévère. “Nous n'avons fait que réclamer un droit élémentaire, celui du raccordement de notre village en eau potable”, affirment les protestataires. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le parti d'Aït Ahmed s'est dit consterné par ce réquisitoire et dénonce “ces arrestations arbitraires”. Le FFS se dit “solidaire avec les jeunes concernés et toute la population du village de Sidi-Larbi et nous demandons leur libération immédiate”, lit-on dans le communiqué. M. T.