Deux ans de prison ferme, c'est la peine requise hier par le procureur de la République près le tribunal de Rouiba à l'encontre de cinq manifestants dont des militants du Front des Forces Socialistes (FFS) pour les chefs d'inculpation «d'attroupement et fermeture de la voie publique». Ce réquisitoire a suscité l'indignation parmi les habitants de la région et les militants du FFS. Les inculpés ont été interpellés lors de la contestation des habitants de Sidi Laârbi, une agglomération relevant de la daïra de Khemis El Khechna, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Le tribunal prononcera son verdict le 13 mai prochain. Plusieurs citoyens, notamment des militants FFS de cette localité, se sont déplacés hier au tribunal où ils ont observé un rassemblement pacifique pour soutenir les cinq inculpés. Notons que les habitants de ce quartier sont sortis dans la rue vendredi dernier pour réclamer l'amélioration de la distribution d'eau potable et le raccordement au réseau des eaux usées. Dans un communiqué, le secrétariat national du FFS a vivement dénoncé ces arrestations arbitraires et exprime sa solidarité avec les personnes arrêtées et les habitants du village. Les rédacteurs de ce document demandent la libération de ces jeunes qui ont réclamé les droits des habitants et dénoncent l'arrestation et la condamnation des militants des droits de l'homme dans la capitale.