Les “dix” Etats méditerranéens réunis, hier à Tunis, appellent à la “relance” du processus de paix au Proche-Orient, “conformément à la légalité internationale”, en vue d'“un règlement juste, global et définitif du conflit israélo-palestinien” et expriment “leur soutien au rétablissement de la souveraineté de l'Irak”. Les participants au sommet euro-maghrébin des dix pays du “dialogue 5+5” ont “condamné fermement le terrorisme” et décidé de “consolider leur coopération en matière de sécurité”, dans une déclaration finale rendue publique hier à Tunis. Les participants appuient les initiatives pour la “convocation d'une Conférence internationale sur le terrorisme dans le cadre des Nations unies”, et soulignent l'“importance de l'étroite coopération établie entre les ministres de l'Intérieur du dialogue 5+5 et les invite à l'intensifier”. Ils appellent au “renforcement des relations des deux rives méditerranéennes pour un partenariat global solidaire et équilibré, fondé sur les principes de bon voisinage, de respect mutuel et de confiance réciproque”. Les “dix” expriment leur volonté de faire de la Méditerranée occidentale un “espace de paix, de stabilité, de solidarité, de prospérité, de liberté et de justice sur la base de respect des valeurs communes de démocratie, des droits de l'Homme et de la consécration de l'Etat de droit”. S'agissant des rapports UE-Maghreb, le sommet souhaite voir l'Union européenne “accompagner son processus d'élargissement d'un effort parallèle de soutien en direction des pays de la rive sud” du bassin occidental de la Méditerranée. Au sujet des échanges humains entre les deux rives de la Méditerranée, le sommet insiste sur “l'importance de consolider l'intégration des migrants légalement installés dans les pays de résidence et d'œuvrer à la protection de leurs droits”. Ils se déclarent convaincus que la régulation de la migration vers l'Europe constitue un “facteur économique, social et humain important, aussi bien pour les pays d'accueil que pour les pays d'origine”. Ils soulignent que la lutte contre l'immigration illégale et le trafic des êtres humains “exigent une action commune et une coopération concertée (pour) mieux en appréhender les véritables causes (et) tout en veillant au respect de la dignité humaine”. En politique internationale, ils appellent à une “relance” du processus de paix au Proche-Orient “conformément à la légalité internationale (...) en vue de conforter les chances de parvenir à un règlement juste, global et définitif du conflit israélo-palestinien”. Ils expriment “leur soutien au rétablissement de la souveraineté de l'Irak et à la sauvegarde de l'unité de son peuple et de son intégrité territoriale dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité 1511 en vue de rétablir la paix en Irak, d'entamer sa reconstruction et d'accélérer le transfert du pouvoir aux Irakiens”. R. N.