Située au centre-ville de Chettia, à une quinzaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la cité Nachatate est l'une des plus importantes agglomérations que compte la commune, notamment en matière de population. Mais malgré cela, cette cité ne dispose de rien, manque de beaucoup de projets et reste largement en retard du point de vue développement local. Pour les nombreux habitants de cette cité que nous avions rencontrés, les difficultés auxquelles ils sont confrontés sont multiples, délicates et devenues de plus en plus insupportables. “Nous vivons le calvaire depuis bien longtemps au sein de cette cité qui ne ressemble, en fait, qu'à un bidonville. Nous sommes continuellement exposés à un danger imminent qui menace notre santé, ainsi que celle de nos enfants. Comme vous le remarquez, l'odeur fétide qui envahit la cité existe depuis plusieurs années. C'est en raison de l'inexistence de conduites d'eaux usées que cette situation continue de prendre de l'ampleur au fil du temps. Tout le monde est malade ici. En particulier, ce sont les enfants et les personnes âgées qui sont sérieusement touchés. Pendant l'hiver, les eaux pluviales qui se mélangent aux eaux usées et inondent l'ensemble de la cité qui devient, à chaque fois, un grand étang où tout le monde patauge. Alors qu'en été, ce sont la poussière, les maladies, les bestioles de tous genres et l'odeur nauséabonde qui enveniment l'atmosphère, y compris l'intérieur de nos habitations de jour comme de nuit”, se lamentent plusieurs habitants de la localité. énumérant leurs innombrables problèmes qu'ils ne cessent de rencontrer au quotidien, les misérables de la cité Nachatate racontent également que les difficultés relatives à l'absence de l'alimentation en eau potable se posent avec acuité au sein de leurs foyers. Selon toujours leurs nombreux témoignages à ce propos, l'eau n'a jamais coulé de leurs robinets. “Pourtant, le réservoir qui alimente en eau potable les autres localités de toute la commune de Chettia n'est situé qu'à quelques mètres de chez nous. Face à cette éternelle carence qui rend la situation invivable ici, nous n'avons d'autre choix que de courir, à longueur de journée, derrière les citernes tractables afin d'acheter cette précieuse matière dont on ne connaît pas la source et, tenez-vous bien, à des prix exorbitants”, ajoutent encore les mêmes interlocuteurs qui évoquent ensemble d'autres problèmes liés au manque d'aménagement urbain de leur cité, à la défectuosité remarquée des routes et des ruelles qui sont totalement impraticables et à la multiplication des amas d'ordures à travers l'ensemble de l'agglomération en raison de l'absence permanente des services communaux de la voirie. Face à cette alarmante situation qui devient de plus en plus inquiétante et insupportable, les riverains souhaitent, enfin, une intervention rapide et efficace de la part des autorités locales de la wilaya afin que leur cri de détresse soit entendu et que leur cité puisse bénéficier de projets dans le cadre du développement local. AC