Train Maghnia-Alger : Petits et grands trafics sur les rails de la République À partir de Maghnia, tous les jours à 4h45 le train rapide prend la direction d'Alger via Tlemcen et Oued Tlélat où s'effectue la correspondance. À son bord la moitié des passagers et parfois plus est formée de trabendistes notoires qui utilisent ce moyen de transport de l'Etat pour convoyer toutes sortes de marchandises provenant du trafic illicite : friperie, cosmétiques, textile, pétards, jouets contrefaits, pièces de rechange pour véhicules ne répondant nullement aux normes de sécurité, téléphones portables et accessoires made in China, médicaments périmés, confiserie douteuse, épices provenant du Maroc empestant pendant plusieurs heures l'atmosphère du train, peut-être même de la drogue. Tout ceci sous l'œil inoffensif des contrôleurs en tenue qui estiment que dès lors que le billet de transport a été payé, ces trabendistes sont considérés comme des clients respectueux avec tous les égards manifestés à leur personne. Sans être nullement inquiétés ni par les services de la SNTF qui devraient pourtant avoir un œil sur les cargaisons transportées, ni par les services de sécurité, les trabendistes occupant les cabines et les travées du train, rendant ainsi difficile la circulation des passagers entre les wagons, ont trouvé là un moyen idéal pour transporter dans l'impunité totale les divers produits contrefaits présentant une menace sérieuse pour la santé publique. Parmi eux de nombreux ressortissants africains en séjour irrégulier en Algérie, qui voyagent librement de la frontière algéro-marocaine à la capitale en toute liberté, alors qu'un simple contrôle d'identité pourrait facilement être à l'origine de leur arrestation pour immigration clandestine. Les autres passagers, surtout les personnes âgées, trouvent difficilement une place assise dans ce train quotidien, obligés de rester souvent debout des heures durant, jusqu'à destination alors que les places qui leur sont normalement destinées sont occupées par des trabendistes. Une situation ubuesque qui n'existe que dans un pays où la loi est bafouée et le contrôle absent. Les voyageurs du train démarrant de Maghnia à l'aube, puis faisant une brève escale à Tlemcen et Sidi Bel- Abbès pour embarquer d'autres passagers, se considèrent dans l'insécurité et n'osent nullement adresser la parole aux trabendistes qui agissent en terrain conquis. De peur de faire l'objet d'une agression, ils préfèrent voyager debout que de tenter de raisonner ces trafiquants qui font la loi dans le train avec leurs ballots qui débordent de produits imités destinés à être écoulés sur le marché national. B. Abdelmadjid Tiaret : 49 781 candidats aux examens de fin d'année À l'issue de l'année scolaire en cours, ils seront 49 781 candidats à concourir pour les examens des trois paliers de l'éducation nationale à travers la wilaya de Tiaret. Selon un communiqué du cabinet de la wilaya, dont une copie est remise à Liberté, 13 392 candidats, dont 4675 libres, sont concernés par le baccalauréat. Cette session, qui se déroulera du 3 au 7 juin, sera encadrée par 3210 professeurs et 580 observateurs qui couvriront les 46 centres d'examen. Cependant, la nouveauté pour la wilaya de Tiaret est que la correction des épreuves, habituellement programmée ailleurs, aura lieu au lycée Ibn- Rostom. S'agissant de la liste des postulants au Brevet de l'enseignement moyen, elle comprend 20 091 candidats dont 9 112 garçons et 10 985 filles. Cette épreuve qui aura lieu, à travers 70 centres, à partir du 10 juin, et pour une durée de deux journées et demie, sera pilotée par 3 334 surveillants. Dès lors, deux centres sont prévus pour la correction, à savoir le lycée Commandant Zoubir de Tiaret et le CEM Benaïssa- Abdelkader à Sougueur. Par ailleurs, les premières épreuves de cette fin d'année seront consacrées, le 29 mai prochain, à l'examen de 6e pour lequel 16 298 candidats, dont 8 394 de sexe masculin et 7 904 de sexe féminin, sont inscrits. Elles se dérouleront à travers 91 centres répartis à travers l'ensemble de la wilaya et seront encadrées par 1 886 surveillants. Quant à la correction, elle se fera au CEM Aït-Amrane de Tiaret. R. SALEM