Atteinte à l'environnement à BEni-Saf : Un ultimatum accordé à la cimenterie Malgré les mises en demeure adressées à la direction de l'entreprise pour mettre ses équipements en conformité avec les exigences de l'environnement direct, l'usine continue d'émettre la poussière dans l'air. La cimenterie a certes procédé au changement de ses électrofiltres par des filtres à manches, réputés être plus performants mais le problème n'a été résolu qu'à hauteur de 60%. C'est ce qu'a indiqué M. Benmansour directeur de l'environnement de la wilaya de AïnTémou- chent lors d'un point de presse consacré à la célébration de la Journée de la biodiversité. “Il y a eu des engagements en août 2011 pour que ce problème trouve une solution. Cependant, il s'est avéré que les équipements qui ont été ramenés d'Italie étaient insuffisants”, fera remarquer le conférencier qui précisera que des mises en demeure ont été adressées à l'entreprise sommée d'acquérir le reste des équipements pour mettre fin à cette grave atteinte à l'environnement et à la santé des riverains. L'ultimatum a été fixé à la fin du mois de septembre. “Nous avons voulu éviter la fermeture définitive de la cimenterie pour des raisons socio-économiques en optant pour une autre démarche pragmatique qui consiste au suivi du problème jusqu'à sa solution”. À défaut, un arrêté administratif sera prononcé par l'autorité compétente. Le résultat attendu, après l'installation complémentaire des filtres à manches qui est un équipement d'une nouvelle génération utilisé dans la cimenterie de Meftah dans la wilaya de Blida et qui a donné entière satisfaction, serait de l'ordre de 90% à 99% de taux de réduction des émissions de poussières, selon M. Benmansour. M. LARADJ Train Maghnia-Alger : Petits et grands trafics sur les rails de la République À partir de Maghnia, tous les jours à 4h45 le train rapide prend la direction d'Alger via Tlemcen et Oued Tlélat où s'effectue la correspondance. À son bord la moitié des passagers et parfois plus est formée de trabendistes notoires qui utilisent ce moyen de transport de l'Etat pour convoyer toutes sortes de marchandises provenant du trafic illicite : friperie, cosmétiques, textile, pétards, jouets contrefaits, pièces de rechange pour véhicules ne répondant nullement aux normes de sécurité, téléphones portables et accessoires made in China, médicaments périmés, confiserie douteuse, épices provenant du Maroc empestant pendant plusieurs heures l'atmosphère du train, peut-être même de la drogue. Tout ceci sous l'œil inoffensif des contrôleurs en tenue qui estiment que dès lors que le billet de transport a été payé, ces trabendistes sont considérés comme des clients respectueux avec tous les égards manifestés à leur personne. Sans être nullement inquiétés ni par les services de la SNTF qui devraient pourtant avoir un œil sur les cargaisons transportées, ni par les services de sécurité, les trabendistes occupant les cabines et les travées du train, rendant ainsi difficile la circulation des passagers entre les wagons, ont trouvé là un moyen idéal pour transporter dans l'impunité totale les divers produits contrefaits présentant une menace sérieuse pour la santé publique. Parmi eux de nombreux ressortissants africains en séjour irrégulier en Algérie, qui voyagent librement de la frontière algéro-marocaine à la capitale en toute liberté, alors qu'un simple contrôle d'identité pourrait facilement être à l'origine de leur arrestation pour immigration clandestine. Les autres passagers, surtout les personnes âgées, trouvent difficilement une place assise dans ce train quotidien, obligés de rester souvent debout des heures durant, jusqu'à destination alors que les places qui leur sont normalement destinées sont occupées par des trabendistes. Une situation ubuesque qui n'existe que dans un pays où la loi est bafouée et le contrôle absent. Les voyageurs du train démarrant de Maghnia à l'aube, puis faisant une brève escale à Tlemcen et Sidi Bel- Abbès pour embarquer d'autres passagers, se considèrent dans l'insécurité et n'osent nullement adresser la parole aux trabendistes qui agissent en terrain conquis. De peur de faire l'objet d'une agression, ils préfèrent voyager debout que de tenter de raisonner ces trafiquants qui font la loi dans le train avec leurs ballots qui débordent de produits imités destinés à être écoulés sur le marché national. B. Abdelmadjid La route continue de tuer : 4 morts à Tissemsilt et Mostaganem ll La wilaya de Tissemsilt a connu vendredi dernier deux accidents de la route, causant la mort de trois personnes et un blessé grave. En effet, à Tamelaht, sur la RN19, c'est un tracteur qui s'est renversé, faisant deux morts sur le coup, âgés de 17 et 60 ans. L'autre drame est survenu sur le tronçon reliant la commune de Khemisti à celle de Beni Chouaïb où, suite au dérapage d'un véhicule léger, l'un des passagers a rendu l'âme sur-le-champ, alors que le second a été grièvement blessé. À Mostaganem, un accident de la circulation routière est survenu jeudi passé, en fin d'après-midi, à l'entrée de l'agglomération de Achaâcha, chef-lieu de daïra situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Mostaganem. On y déplore le décès d'un enfant, écrasé par un fourgon de transport de voyageurs. La victime, âgée de quatre ans, était en compagnie de sa tante qui venait de descendre d'un autre bus qu'elle voulait contourner pour traverser la route. Plus agile, l'enfant s'est imprudemment précipité sur la route. Il fut violemment percuté par un bus qui croisait le fourgon en stationnement. Sous le terrible choc, la boîte crânienne de l'enfant a été fracassée, et son contenu fut projeté sur plusieurs mètres, sous le regard médusé des témoins restés figés par l'horreur du drame. R. SALEM / M.O.T.