Le festival arabo-africain de danse folklorique s'est ouvert mercredi dernier et se poursuivra jusqu'au 10 juillet. Le coup de starter a été marqué par une caravane des troupes participantes à travers la ville des Genêts. Les 15 pays hôtes et les troupes locales ont défilé, drapeau en main, en passant par la rue Lamali-Ahmed, l'avenue Abane-Ramdane, l'ancienne mairie, le boulevard Mohamed-Saïd-Ouzfoune, l'avenue Houari-Boumediène pour enfin finir le parcours à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, où les autorités locales ont procédé à l'ouverture officielle de ce rendez-vous culturel annuel, suivi de la présentation des troupes invitées de la capitale du Djurdjura. Lors d'une soirée marquée par un gala grandiose, le stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou a accueilli, et jusqu'à une heure tardive, des figures diversifiées de la chanson algérienne, citons entre autres Akli Yahiaten, Zahouania et Nacereddine Galiz. Suivant le programme, la soirée a vu le défilé sur scène de la troupe palestinienne et de celle de Maison de la culture qui ont exécuté brillamment des danses traditionnelles. La jeune équipe palestinienne, dite Assaïl des arts populaires, égayera le public par une belle représentation suivant des mouvements libres. L'art au service de la liberté, un message de paix qui traverse les horizons, par une troupe née au cœur d'une Palestine meurtrie. Akli Yahiaten fera une entrée magistrale et interprétera quelques chansons de son riche répertoire. Il a été précédé du chanteur Nacereddine Galiz, renvoyant le public au cœur de la Casbah au rythme d'une musique chaâbi, en interprétant des chansons notamment de cheikh Boudjemâa El-Ankis. Puis place à l'ambiance avec Saïd Youcef et la diva du raï, Zahouania, qui avait enflammé la scène. Des chansons d'ambiance, délivrant une voix, celle d'une jeunesse qui a besoin de défoulement. Un gala marqué par un nuage multicolore de feux d'artifice, à la veille du 5 Juillet, lancé depuis le cimetière des moudjahidine de M'douha. Parallèlement, dans la localité de Ouacif, un autre gala était au programme. Il a était animé par Ali Meziane, Djamel Kaloune, Bouamara Youcef et Imarzouken Ahmed. Jeudi soir, le rendez-vous était avec la troupe Tamousni pour la promotion du patrimoine populaire d'Ouled Rechache, ainsi que celle du Niger, de l'Espagne et de Tindouf qui se sont succédé sur scène, offrant ainsi une fresque multicolore faisant de Tizi Ouzou la ville des couleurs. Entrée subliminale de la troupe nigérienne qui a su ramener sur scène, par la danse, les rites et les gestes du quotidien. La troupe espagnole fera un joli mariage entre la danse kabyle et la danse flamenco. Le gala artistique a été animé par Rabah Asma et par le chanteur du mythique groupe rock kabyle Karim Abranis. à rappeler qu'en marge de ces spectacles se tient le marché du festival. Il regroupe des artisans venus de divers horizons. On y retrouve des objets traditionnels, des instruments de musique, de la poterie, de la vannerie. Par ailleurs, notons l'ouverture hier d'un colloque de deux jours portant sur le thème “Lorsque les danses du patrimoine célèbrent la liberté des peuples". Ce colloque se tiendra à la maison de la culture de Tizi Ouzou et sera animé par des spécialistes en la matière.