La cinquième édition du Festival culturel national de la chanson raï organisé dans le cadre des festivités du cinquantième anniversaire de l'indépendance, s'est terminée samedi dernier en soirée, en l'absence des autorités locales, notamment le commissaire du festival (hospitalisé) et en présence d'un public nombreux et enthousiaste. Cette soirée de clôture qui a connu une grande affluence de spectateurs, à tel point que le stade des frères-Amarouch (site où s'est déroulé tout le festival) et les rues adjacentes ont été quadrillées par un important dispositif sécuritaire, a été marquée par une prestation aussi marquante de l'auteur du tube Message reçu, cheb Houssem. Aussitôt sa prestation terminée, les gradins du stade ont commencé à se désemplir. Un départ massif d'une grande partie du public. Cheb Fethi Jordi, Nassim, Toufik El Nedroumi, Khalas et Rédouane se sont ensuite relayés sur scène. Aux environs d'une heure du matin, la diva Zahouania a fait son apparition sur scène pour enchanter le public qui l'attendait. Elle interprètera notamment Kindir, Hbibi, Ma réponditche. Hakim Salhi succèdera à Zahouania. Entre chants, pas de danses et jeu sur le galal, Hakim Salhi –auteur en 1993 du tube Anaya Kaïs wentya Leïla, vendu à plus de 40 000 exemplaires- fera vibrer le stade des frères-Amarouch. Magistralement, il interprètera quatre morceaux, notamment Sahraoui, Yak ana nebghiha ou encore Baghi nkemel mâak. À deux heures du matin, nous avons assisté au passage du rappeur Lotfi Double Kanon, très attendu par les jeunes spectateurs. En une heure, Lotfi Double Kanon a réussi à charmer le public, en interprétant quelques-uns de ses célèbres titres qui renvoient à plusieurs thèmes sociaux, notamment le chômage, la drogue, la corruption et autres problèmes liés à la jeunesse. Parmi les titres revisités sur scène, citons Bled Mickey, Y Bhar Gataâni et Sid Raïs. A. B