Les résultats préliminaires de la première phase du recensement économique, effectué par l'ONS, révèlent que l'économie nationale hors agriculture et hors hydrocarbures est une économie de bazar au sens propre du terme. Le Forum des chefs d'entreprise organise, le 16 juillet prochain, au siège de MDI-Business School à Chéraga, une rencontre sur le thème : “L'évaluation des résultats du dernier recensement économique". Le FCE rappelle que “le recensement général des activités économiques est une opération de tout premier plan qui a été mise en œuvre par les pouvoirs publics au cours de l'année 2011". Cette opération, à laquelle le Forum des chefs d'entreprise avait appelé depuis longtemps, était destinée notamment à mettre à niveau le système d'information économique national, en particulier pour tout ce qui concernait la place et le rôle de plus en plus important assumé par les entreprises du secteur privé national. Cette opération s'est achevée à fin 2011. Ses premiers résultats ont été rendus publics au début de cette année 2012. Aussi, le Forum des chefs d'entreprise a considéré “comme particulièrement opportun d'inviter les principaux responsables en charge de sa conduite, à venir exposer les objectifs, la méthodologie ainsi que les principaux résultats auxquels a abouti ce recensement". 1 020 058 entités ont été recensées sur tout le territoire national, soit 959 718 entités économiques, représentant 94% du total et 60 340 entités administratives. Que peut-on retenir des premiers résultats ? “Une grande conclusion d'abord : notre économie est finalement faite de bric et de broc", a relevé le professeur Abdelmadjid Bouzidi. L'économie nationale hors agriculture et hors hydrocarbures est une économie de bazar dans le plein sens du terme. Le tissu économique est fortement dominé par les personnes physiques (90,6%) contre 9,4% pour les personnes morales. Ce résultat est révélateur d'une économie basée essentiellement sur des micro-entités. La répartition des entités économiques par grands secteurs d'activité montre clairement la prédominance du secteur commercial avec un total de 528 328 entités, soit 55,1% de l'ensemble des entités. Plus de 84% de l'activité se concentrent sur le commerce de détail. Le reste se partage entre le commerce de gros et le commerce d'automobiles et de motocycles. Le secteur des services vient, par ailleurs, en seconde position comme une des principales activités économiques en Algérie avec 325 442 entités. “La panoplie des activités relevant des services est très large", selon l'office. “Globalement, le transport accapare 26% des entités, 18,7% sont dans la restauration, 15,2% dans les autres services personnels, 10,2% dans les télécommunications (y compris les taxiphones), 5,4% dans les activités juridiques et comptables et 5,3% dans les activités pour la santé humaine (médecins privés, chirurgiens privés, dentistes....)", note encore le document de l'ONS. En somme, le nombre d'entités économiques activant dans le secteur tertiaire est de 853 770 entités, soit 89% de l'ensemble des entités économiques, ce qui dénote clairement le caractère tertiaire de l'économie nationale. Pour le secteur industriel, le recensement économique effectué par l'ONS révèle 97 202 entités industrielles, dont 23,4% dans les industries agroalimentaires (travail de grain, lait et produits laitiers, boissons, etc.), 22,7% dans la fabrication de produits métalliques, 10,5% dans l'habillement, 2,1% dans le travail du bois et la fabrication d'articles en bois et en liège, 1,3% dans le textile, 1,6% dans la réparation et l'installation de machines et d'équipement. Les entités recensées relevant du secteur de la construction ont été de l'ordre de 8 746, soit moins d'un pour cent (0,9%) de l'ensemble des entités économiques recensées. Par ailleurs, le tissu économique est fortement dominé par le secteur privé qui compte 920 307 entités, soit près de 96% du total. La part du secteur public se situe à 2,4%, quant aux entreprises mixtes et étrangères, elles représentent 1,7% du total. M r