Ce soir-là, les foyers ont été privés d'électricité jusqu'au lendemain en milieu de journée ! La climatisation est tombée en panne, et l'air est devenu irrespirable, notamment pour les bébés, les personnes âgées, les malades et les femmes enceintes. C'était une véritable nuit d'enfer vécue ce week-end par l'ensemble des habitants du chef-lieu de wilaya, qui ont été durement marqués par une coupure prolongée d'électricité qui a affecté plusieurs cités et quartiers. Depuis une dizaine de jours, la wilaya de Guelma subit sans répit une canicule sans précédent, puisque dès le lever du jour, le mercure grimpe allègrement et atteint, vers midi, les 44°C, voire davantage. Les rues sont désertes, car la sieste est de rigueur pour se soustraire à la chaleur suffocante accentuée par un taux élevé d'humidité de l'air. Dès la tombée de la nuit, la température est à peine supportable, et les gens préfèrent se calfeutrer à la maison où les climatiseurs fonctionnent sans arrêt. Les promenades nocturnes, si prisées durant les soirées estivales, ont peu d'adeptes, car chacun veut enfin goûter à quelques heures de fraîcheur après une journée d'enfer. Or, ce soir-là, les foyers ont été privés d'électricité jusqu'au lendemain en milieu de journée. La climatisation est tombée en panne, et l'air est devenu irrespirable, notamment pour les bébés, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes. Les réfrigérateurs, congélateurs, machines à laver, téléviseurs et appareils domestiques sont à l'arrêt, au grand dam des ménagères qui appréhendent la perte des denrées alimentaires. Les quartiers populeux d'Oued Maïz, 19-Juin, Oued Skhoun, Champ-de-Manœuvre, Aïn Defla, le centre-ville et diverses cités ont vécu une nuit cauchemardesque, et il était impossible de fermer l'œil ou de boire de l'eau fraîche ! Faute d'énergie électrique, les bâches à eau n'ont pas fonctionné, ce qui a durement affecté les conditions d'hygiène des Guelmis. D'autre part, les délestages intempestifs et les chutes de tension ont mis à rude épreuve les appareils ménagers, car de nombreuses pannes ont été enregistrées cette semaine, et les frais de réparation sont onéreux. Les remboursements nécessitent un véritable parcours du combattant, et il faut franchir d'innombrables embûches pour obtenir gain de cause. Des familles ont préféré passer la nuit dehors, car leurs logements étaient une fournaise et les évacuations au centre hospitalier Dr Okbi étaient nombreuses cette nuit-là. Des centaines d'appels téléphoniques lancés par des citoyens ont été enregistrés par les services de la SDE qui semblaient dépassés par ces pannes récurrentes, qui seraient attribuées à une surconsommation d'énergie électrique, à la défectuosité des câbles sous l'effet de la forte chaleur, à certains équipements et ouvrages saturés et peu performants. Des citoyens ont afflué au siège de la SDE pour crier leur ras-le-bol, et des jeunes déchaînés des quartiers de Hadj-Embarek et de Findjel ont proféré des menaces au cas où la situation ne serait pas rétablie dans l'immédiat. De toute évidence, les services techniques de la SDE sont sur le pied de guerre et accomplissent des miracles, puisque les foyers sont de nouveau desservis en énergie électrique. Le Ramadhan est appréhendé par les familles. H B