Le siège de l'Edipal de Frenda, une commune chef-lieu de daïra à l'ouest de Tiaret, a été, lundi, le théâtre d'un affrontement entre citoyens et forces de l'ordre. Un mouvement né de la distribution des colis alimentaires destinés aux ménages démunis à l'occasion du mois de Ramadhan. Tout serait parti de l'anarchie qui a illustré cette opération vivement décriée par de nombreux citoyens. Ces derniers, des centaines, excédés par l'impatience d'avoir ce “couffin de la honte", ont fini par forcer les portails de l'Edipal pour extirper tout ce qui se trouvait dans les magasins, à savoir des colis préparés et d'autres denrées alimentaires ainsi que des appareils électroménagers de toutes gammes. L'intervention des éléments de la sûreté de daïra n'a fait qu'ajouter de l'huile sur le feu puisque des affrontements s'en sont suivis entre ces derniers et les citoyens révoltés. Cependant, la situation a repris son calme après deux heures de heurts pour enregistrer plusieurs blessés parmi les policiers, dont un officier sérieusement touché et évacué à l'hôpital. “Depuis le début du Ramadhan, nous ne cessons de venir quémander vainement ce couffin de misère en passant nos journées à attendre sous un soleil de plomb avant de rentrer bredouilles chez nous", expliquera un citoyen. Ce dernier n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur le premier élu de la commune qui, selon lui, est le seul responsable de ce qui s'est passé. “Plusieurs colis alimentaires ont été distribués en catimini à des jeunes célibataires, dont certains jouissent d'un cadre social confortable, alors que les vrais nécessiteux, des chargés de famille, sont ignorés", ajoutera-t-il. Par ailleurs, les autorités de la wilaya, notamment le wali, sont interpellées pour intervenir et ouvrir une enquête quant à cette confusion qui risque de se réitérer au sein des autres localités. R. S