Afin de stopper la guerre entre les journalistes et le pouvoir, Hamadi Jebali avait l'intention d'abandonner la nomination de Lotfi Touati, ce Tunisien d'origine algérienne (Sud), en tant que directeur général à Dar Assabah. Du coup, le conseiller politique du Chef du gouvernement, Lotfi Zitoun, aurait répondu qu'il faudra lui “marcher sur le corps. S'il le faut, je publierai une liste noire des journalistes tous les jours, et je prouverai par tous les moyens leur complicité avec la police politique, quitte à trafiquer leurs dossiers, comme le faisait “sid'hom Ben Ali" auparavant..." Il s'est également dit prêt à trafiquer des dossiers de certains journalistes pour les accuser de corruption. Walid Mejri, journaliste et responsable de communication du parti Union patriotique libérale (UPL) a évoqué, dans une interview accordée lundi à Jawhara FM, le plan du conseiller politique du Chef du gouvernement pour dompter, sinon museler, ou du moins neutraliser les médias en Tunisie.