À l'instar des autres wilayas du Sud, et après des vacances caractérisées par la canicule et les feux de forêt, 112 600 élèves rejoindront demain les bancs de l'école. Ils sont répartis sur les trois cycles scolaires. Avec 534 783 élèves, dont 10 000 en préscolaire, le primaire accapare – avec le cycle moyen qui accueille 37 492 collégiens – la part du lion. Le secondaire comptera quant à lui 20 785 élèves. Il faut aussi souligner que plus de 343 nouveaux enseignants – dont 165 pour le cycle primaire, 61 d'entre eux assureront les cours de langue française, 21 pour le collège et 157 pour le secondaire – viendront renforcer les effectifs des enseignants déjà en poste. à en croire les responsables du secteur de l'éducation de la wilaya de Laghouat, mis à part quelques problèmes d'étanchéité, de plomberie, etc., la rentrée scolaire 2012/2013 s'annonce sans faille. En effet, le renforcement des capacités d'accueil – par l'ouverture de 5 groupes scolaires dont 3 à Laghouat, 1 à In Sidi Ali et un autre à Oued Morra, 3 CEM à Lehouita, Laghouat et Aflou, et trois nouveaux lycées à Laghouat, Al-Baydha et Qsar El-Hirane – permettra, en principe, d'enrayer le problème de surcharge qui persiste, particulièrement à Hassi R'mel et Tadjrouna, comme dans la plupart des établissements du second cycle. Toutefois, à entendre les parents d'élèves, l'apport des nouveaux établissements n'aura pas une grande incidence sur la surcharge, sachant que les classes compteront, pour une année encore, un effectif avoisinant 39 élèves en moyenne. Les responsables du secteur auront certainement à gérer la volonté des parents d'élèves, gagnés à l'idée de transférer leurs enfants vers des structures mieux dotées en enseignants de qualité. Approchés par Liberté, des parents ont manifesté leur inquiétude quant aux classes à plus de 30 élèves. “Un maître pour 33 enfants ne peut que s'occuper du groupe, sans avoir le temps d'être là pour chaque enfant", déplore l'un d'eux. “Les petits ont besoin d'attention et d'être accompagnés tout le temps. On gâche leur scolarité", s'insurge A. Farida, mère de deux enfants scolarisés. Cela ne va pas sans rappeler les résultats, très faibles, réalisés dans les examens de fin d'année. Avec les faibles taux de réussite au bac, Laghouat avait été classée avant-dernière, juste devant Djelfa. Par ailleurs, si le renforcement de l'encadrement pédagogique n'est pas accompagné par une gestion rigoureuse par les responsables du secteur conjointement avec les associations des parents d'élèves, Laghouat risque d'occuper les dernières places dans le classement des examens de fin d'année. Par ailleurs, le fait nouveau pour cette année scolaire est le “chamboulement" du volume horaire des enseignants du cycle moyen. La journée de travail débute à 8h à 11h45 pour reprendre à 12h. Un emploi du temps contraignant pour beaucoup d'enseignants approchés par Liberté. Ils estiment que terminer la matinée à 11h45 et reprendre à 12h ne leur permet pas de prendre leur déjeuner. De surcroît, beaucoup d'établissements scolaires ne sont pas dotés de cantines. Et le fait de réduire les séances de travail de 60 minutes à 45 minutes n'est pas bénéfique pour l'élève. Les enseignants, eux, ont signé, mardi dernier, leur PV, en faisant grise mine, ressassant comme à l'accoutumée la question des salaires et des augmentations non encore versées. Le mois de Ramadhan ayant pris fin, les dépenses engagées ont endetté les bourses moyennes et particulièrement les familles nécessiteuses. Ainsi, la rentrée des classes constitue un casse-tête pour les pères de famille qui débourseront encore de l'argent pour leur progéniture devenue très exigeante. BOUHAMAM AREZKI