“Nous sommes en négociations pour arriver dans quelque temps à un contrat important avec Renault pour réaliser une usine de construction de véhicules en Algérie, en partenariat avec la SNVI et le Fonds national d'investissement (FNI). L'Algérie sera majoritaire, mais nous sommes en train d'avancer dans cet accord difficile à réaliser", a expliqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors d'une conférence de presse en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement au Conseil de la nation, mercredi en fin d'après-midi. “L'avancement des négociations sur ce projet prouve que la règle 49/51% ne bloque pas l'investissement étranger direct (IDE), contrairement à ce qu'on entend dire", lance-t-il aux journalistes, faisant remarquer que “les chiffres nous montrent que, comparativement à nos voisins tunisiens et marocains, nous sommes légèrement mieux qu'eux en matière d'IDE". Dans le même ordre d'idées, Sellal précisera que “la règle 49/51% n'empêche pas de confier la gestion des projets aux étrangers afin d'assurer un transfert d'expérience et de savoir-faire". “Même étant majoritaire, ça ne nous empêche pas de laisser l'investisseur étranger gérer lui-même le projet, car on a besoin de son savoir-faire. C'est l'un des objectifs ciblés", tient-il à souligner. Aux yeux du Premier ministre, “l'Algérie est capable de financer ses projets facilement, mais c'est difficile de les gérer technologiquement et de les manager correctement". Intervenant, en outre, à propos de l'exigence de certains sénateurs lors des débats d'exclure la diaspora algérienne à l'étranger de l'application de cette mesure, le Premier ministre a soutenu que cette règle n'empêchait pas les Algériens de l'émigration d'investir davantage dans leur pays en créant des sociétés de droit algérien. “Le gouvernement a maintenu dans son plan d'action la règle 49/51%. C'est une décision prise par le gouvernement en 2009, sur laquelle on ne reviendra pas. Cette règle est une question fondamentale, une question de principe", estime-t-il. Evoquant, par ailleurs, le code des marchés publics, il a annoncé sa révision prochaine. “Nous sommes en train de faire l'évaluation pour revoir prochainement le code des marchés publics, notamment son article 2, pour essayer d'assouplir davantage les transactions des entreprises publiques", dit-il, expliquant que “le gouvernement a pour objectif à travers ce texte de permettre aux entreprises publiques d'avoir le même dynamisme et la même chance de succès qu'une entreprise privée". Parlant des entreprises privées, le Premier ministre a estimé que “lorsqu'une entreprise privée a besoin de gravier, elle n'a pas besoin de consultation pour le faire, à l'inverse de l'entreprise publique". Et d'expliquer que “dans une première phase et pour ne pas perdre de temps, le Conseil de participation de l'Etat (CPE) a pris, il y a à peine dix jours, de nouvelles dispositions pour faciliter au maximum les procédures pour ces entreprises". N M