Comme son prédécesseur, le nouvel entraîneur de l'USM Alger, Rolland Courbis, estime que la préparation qu'effectuera son équipe pour les prochains rendez-vous, notamment celui face à l'ASO, s'annonce difficile eu égard au fait qu'outre le rythme marathonien imposé par le programme de la LFP, son effectif sera amoindri par l'absence des internationaux qui seront en regroupement à partir du 5 novembre à Sidi Moussa. “Ce n'est pas évident de disputer des matches à intervalles rapprochés. D'autant plus qu'on aura un nombre de joueurs (huit, ndlr) qui seront avec mon ami Vahid. On ne les aura pas pour pouvoir travailler", a-t-il déclaré. Concernant la victoire remportée face à la JSK, Courbis espère que ce succès va se répercuter positivement sur le moral et le rendement de ses troupes samedi prochain à l'occasion de la rencontre face au WAT. “C'est toujours motivant de gagner. L'important est de glaner des points sachant que je viens tout juste de débarquer. Avant le match, on a discuté avec Billel Dziri de plusieurs options à utiliser. Billel avait pour souci d'apporter sa touche offensive lors du match face à l'USMH. C'est malheureusement le problème en Algérie dans un groupe de joueurs. On a eu la chance d'avoir des joueurs polyvalents à l'image de Benmoussa. On a pesé le pour et le contre : on s'est dit allez on va démarrer avec cette formule. Nous, on est là pour suivre les évènements. Et s'il y a des changements de stratégie on les fera", fait-il savoir et d'ajouter : “Je crois qu'il y a 11 matches d'ici le mois de décembre. Après cela, on pourra faire le point sur la situation. Face à la JSK, j'ai donné un petit coup de main à Billel et Armand. Je n'ai pas encore identifié les joueurs et je le ferai d'ici huit à quinze jours. Il me faut du temps pour connaître tout le monde. Et ce n'est qu'à partir de là que je pourrai faire une fixation et savoir ce qui manque à l'équipe. De toute façon, je ferai en sorte, lors des huit mois à venir, à mettre en place un groupe compétitif pour monter une grande équipe pour la saison prochaine". dira-t-il. “Après on pourra voir les joueurs qui vont progresser, qui pourront changer de poste. Je suis là pour réfléchir. On a changé trois fois d'idée. Ce n'est pas si simple que ça. On va essayer de faire en sorte que tout le monde progresse, j'ai une première idée. Il y a quand même cinq à six équipes qui ne sont pas évidentes à battre. L'objectif est assez relevé. Nous allons tout faire pour", poursuit-il. S'agissant des insuffisances de son équipe, Courbis affirme que les joueurs manquent de confiance en leurs capacités. “Qu'est ce qui manque à l'USMA pour être plus offensive ? Je ne sais pas encore. C'est prématuré d'avancer quoi que ce soit. Ce n'est qu'à partir d'un bilan qu'on pourra endiguer le problème. Mais je pense qu'on est en train de parler d'une équipe et d'un groupe de joueurs qui n'a pas encore une totale confiance pour pouvoir, chacun, exprimer ses qualités. En tout cas, je préfère attendre la fin de la phase aller pour tirer un bilan et savoir si on est capable d'atteindre les objectifs." En ce qui concerne les diplômes, Courbis révèle qu'il lui “manque encore 12% de ses diplômes pour être tout à fait en règle". “Nous avons joué face à une bonne équipe de la JSK" S'agissant de la rencontre, Courbis avoue avoir eu affaire à un adversaire coriace qui pratique un football propre : “Face à la JSK, nous avons joué devant un adversaire assez accrocheur. Quand j'ai vu la JSK jouer, je me suis dit que le championnat algérien est assez relevé." Concernant les chances de son équipe pour la course au titre, Courbis est réaliste : “À l'intersaison, l'USMA était favorite, mais après huit matches, et lorsqu'on constate que des équipes marchent bien, je peux vous dire que ce sera difficile. Il reste seulement 22 journées. Donc, j'attends la fin de la phase aller pour voir plus clair et savoir si on pourra sortir avec quelque chose à la fin de l'année. Ce sera difficile car plusieurs équipes semblent difficiles à battre", précise-t-il. “Si nous ne terminons pas parmi les deux premiers, ce sera un échec car d'ici là, j'aurais conseillé aux dirigeants les profils de joueurs à recruter, j'aurais aussi effectué un stage et eu le temps de connaître tout le monde." Pour ce qui est de sa priorité, Courbis est catégorique. “Le championnat et la Coupe d'Algérie, les deux autres compétitions passent au second plan, mais cela ne va pas dire qu'on ne va pas jouer crânement nos chances", explique le technicien français qui est signataire d'un contrat d'une année et demie. Courbis reconnaît aussi que le fait de jouer sur plusieurs fronts avec un effectif réduit est difficile à gérer. “Nous disposons de 17 joueurs de champ. Je ne connais pas les qualités des jeunes espoirs. Je ne sais pas s'il y a de bons joueurs en réserve qui peuvent apporter le plus. Faire quatre compétitions à la fois avec seulement une vingtaine de joueurs, c'est compliqué", et d'enchaîner : “Je ne parle pas aussi du fait de jouer sur du synthétique qui ne met pas les joueurs dans de bonnes conditions de jeu sans parler des risques éventuels de blessures sur ce genre de surface." N T.