Même s'il avoue qu'il ne peut pas juger ses joueurs dans de pareilles conditions de travail, le coach national, Vahid Halilhodzic, ne s'est pas empêché de lancer quelques fléchettes en direction du compartiment défensif, jugé trop naïf pour un tel niveau de compétition. Toujours aussi prompt à dégainer quand il s'agit de joueurs locaux, Halilhodzic a particulièrement ciblé Belkalem et Benmoussa. Pour le premier, Vahid pense qu'il est naïf et le second, il est coupable d'une erreur de débutant sur le but bosnien. Pour le reste... rien. Bien qu'un joueur comme Mehdi Mostefa n'a été que l'ombre de lui-même mercredi dernier contre la Bosnie, avec un travail offensif quasi nul, Halilhodzic n'en dit pas un mot alors qu'un Hachoud aurait mérité d'avoir une chance dans ce match. Rien aussi sur Medjani absent sur l'action du but de la Bosnie et encore moins sur les deux joueurs pros qui ont demandé à Halilhodzic de sortir par peur de blessure. Même Doukha n'a pas trouvé grâce aux yeux du technicien bosniaque. Ceci dit, il est très difficile de porter un jugement sur sa prestation. Pourtant, c'est le premier match en tant que titulaire pour le portier harrachi, ce qui lui accorde sans doute des circonstances atténuantes. Du coup, à moins de deux mois de la CAN, Halilhodzic reprend son bâton de pèlerin pour aller chercher des joueurs susceptibles de renforcer les rangs de l'EN. Il a cité notamment Ghoulam et Belfodil. Il a fait allusion à Brahimi et Mendy. Bref, pour Halilhodzic, les oiseaux rares susceptibles de remplacer les Halliche, Bouguera et autres Djebbour ne sont certainement pas à chercher dans le championnat national. Les locaux sont justes bons pour la gadoue et les petits stages de quelques jours à Sidi-Moussa qui, visiblement, ne servent à rien. Mercredi, en tout cas, Halilhodzic les a jetés dans la gueule du loup pour pouvoir les traiter de “naïfs". “La cascade de blessures m'a contraint à aligner pratiquement une nouvelle équipe (Djalit, Gasmi, Boulemdaïs et autres Tedjar ndlr)", dit-il comme pour dire que les locaux ne jouent que par... défaut. S. L.