La dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali n'est pas sans préoccuper la population de Tamanrasset et les services de sécurité. Et pour cause, l'on a enregistré ces derniers mois une hausse alarmante en matière d'immigration clandestine dans le territoire de la wilaya. En dépit des moyens mis en place pour le renforcement des postes frontaliers, la présence des Subsahariens, qui auraient fui le terrorisme sévissant dans le nord de leur pays, est de plus en plus remarquable. La ville de Tin-Hinan s'est vite adjugé le nom de “Little Africa" (Petite Afrique), plusieurs réfugiés, des Maliens en particulier, y ayant élu domicile, envahissant le marché local du travail et allant, quelquefois, jusqu'à se livrer à des activités illégales. La présence d'immigrés venus du Sahel, localement appelés “Souadines", est remarquée dans les quartiers huppés de la capitale de l'Ahaggar, tels qu'Assoro, Guetaâ El-Oued, Matna Talat, In Kouf et Tahaggart-Ouest. En l'espace de 15 jours seulement, les services de la brigade mobile relevant de la sûreté de wilaya ont, lors des patrouilles effectuées dans les quartiers suspects, interpellé 287 ressortissants africains de différentes nationalités ayant gagné clandestinement le territoire national, a-t-on appris de l'officier chargé de la communication auprès de la sûreté de wilaya, Tria Mourad, qui souligne que les mis en cause ont été tous mis sous mandat de dépôt pour immigration clandestine. Notre source précise, en outre, que deux parmi les prévenus ont été appréhendés en possession d'armes prohibées et d'une quantité de stupéfiants destinée à être écoulée sur le marché local. R K