Dans le cadre de la nouvelle stratégie adoptée par la Direction générale de la Sûreté nationale portant élargissement de la couverture policière à travers l'ensemble du territoire national, la wilaya de Tamanrasset sera bientôt dotée d'une école de police. Cette structure dont les travaux vont bon train sera essentiellement axée sur la prise en charge des jeunes des quatre wilayas du Grand Sud, ainsi que sur la formation des policiers des pays voisins, le Niger et le Mali en l'occurrence, a indiqué le chef de la sûreté de wilaya, L. Mamar, lors d'un point de presse animé dernièrement au siège de l'inspection régionale de la police des frontières de Tamanrasset. «La création de cette école, dont la capacité d'accueil sera de 300 places, entre dans le cadre du travail de coopération entre les pays voisins ainsi que dans la prise en charge des jeunes des wilayas de l'extrême Sud, contraints de parcourir de longues distances pour participer aux concours organisés par le secteur. Pour ne citer que cet exemple, les jeunes de Tamanrasset doivent parcourir 1400 km pour participer aux concours ouverts à Ouargla. De ce fait et dans le but de les rapprocher de notre administration en leur épargnant les longs déplacements et les contraintes y afférentes, la DGSN a décidé de créer cette école au niveau de Tamanrasset qui aura exceptionnellement comme nouveauté la formation des guides et des policiers dans les langues dominantes, compte tenu de la vocation touristique de la région. Cette démarche vise principalement à instaurer une politique de communication dans cette grande partie du pays qui constitue un lieu de villégiature trop prisé par des touristes, entre autres espagnols, anglais, chinois, japonais, coréens et allemands», a-t-il souligné. Evoquant le phénomène du vol, qui a, faut-il le signaler, pris des proportions alarmantes ces derniers mois, le premier responsable de la sûreté de la ville aux quarante nationalités a expliqué que le bilan des arrestations opérées en 2011 traduit la volonté des éléments de ce corps de sécurité de diminuer ce fléau. «L'exécution de 5148 ordonnances et décisions judiciaires relatives à ce phénomène en une seule année n'est pas une chose facile. L'éradication du vol dans la ville de Tamanrasset nécessite, outre le déploiement massif des éléments de police dans notamment les quartiers suspects, la collaboration de la société civile, des responsables de quartiers et des présidents des associations activant dans la wilaya. L'implication du citoyen est la clé de voûte de la lutte contre ce type de criminalité et la police n'est qu'un instrument», a-t-expliqué. Au chapitre de la sécurité routière, il n'a pas manqué de faire part de l'ambitieux projet portant sur l'installation des caméras de télésurveillance au niveau des grands axes routiers, des administrations consulaires et des directions importantes de la wilaya avec pour objectif d'y réduire la présence policière. Il a également parlé de la mise en place de feux tricolores dans les grands carrefours de la ville dont l'étude a été lancée lors de la dernière commission de la wilaya, au vu du flux remarquable d'automobilistes que connaît la capitale de Tin-Hinan ces dernières années. Il convient de noter que la commune de Tamanrasset sera prochainement dotée d'un laboratoire régional de la police scientifique et de trois sûretés urbaines implantées dans les quartiers de Guetaâ El Oued, Assoro et Tahaggart.