Depuis l'attentat kamikaze ayant ciblé le groupement de la gendarmerie de Tamanrasset, le 3 mars dernier, un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place dans le but d'intensifier la présence policière dans les quartiers où se fait de plus en plus ressentir la présence d'immigrants clandestins et de contrebandiers suspectés de trafic d'armes et de carburant, particulièrement à Tahaggart ouest, au lieudit «Choumara», Guetaa El-oued et Sersouf Ferraille. En plus des barrages supplémentaires dressés au niveau des zones militaires, des institutions de police et de la Gendarmerie nationale, les hommes en uniforme bleu se sont également déployés dans les principales artères et venelles de la ville aux quarante nationalités. Une ville qui est placée, faut-t-il le signaler, sous une haute surveillance à l'effet de rétablir la sécurité et la quiétude, notamment parmi une population qui et profondément affectée par cette attaque terroriste. Une population qui ne cesse de manifester crainte et inquiétude sur la situation qui prévaut dans le nord du Mali, à quelques centaines de kilomètres des frontières. Le problème n'est pas sans préoccuper les notables de la paisible ville de Tin-Hinan qui essayent, depuis, de garder les choses en main et de rassurer les Touareg qui savent pertinemment que rien n'est de bon augure après tout ce qui s'est passé dernièrement dans le pays du Sahel. Au demeurant, il convient de rappeler que les éléments de la sûreté de la wilaya de Tamanrasset ont effectué une saisie record lors d'une opération de ratissage menée au lieudit Sersouf Ferraille en collaboration avec les forces combinées. Treize véhicules 4x4 de type Toyota Station, dont deux sans papiers, et une quantité de 61580 litres de carburant destinés à la contrebande ont été ainsi récupérés. L'opération qui a nécessité la mise en place d'un dispositif sans précédent s'est soldée par le démantèlement d'un important réseau de contrebandiers composé de 11 individus après le bouclage de l'ensemble du périmètre suspecté.