Le film algérien Les cinéastes de la Liberté, de Saïd Mehdaoui a été projeté à l'Opéra du Caire, dans le cadre de la 35e édition du Festival international du cinéma du Caire et la célébration du cinquantenaire de l'indépendance. Ce film documentaire de 70 minutes traite du rôle du cinéma dans l'histoire de la Révolution, et jette la lumière sur les pionniers du film révolutionnaire en Algérie, qui ont été à l'origine de la naissance du cinéma algérien à l'instar de Lamine Merbah, Ahmed Rachedi, Pierre Chaulet et René Vautier. Ces cinéastes ont été les premiers à prendre la caméra comme une arme dans la lutte armée contre le colonialisme. Des reporters-photographes et cinéastes algériens et étrangers ont pris la caméra pour accompagner les moudjahidine dans leur combat contre le colonialisme et montrer au monde entier les atrocités endurées par le peuple algérien sur la terre d'Algérie. Des scènes de répression, de misère, de pauvreté et de souffrance transmises au monde entier grâce aux reportages de ces cinéastes et photographes, ont sensibilisé l'opinion internationale et les organisations humanitaires à la cause algérienne, ce qui a mobilisé de vastes campagnes de solidarité en faveur de la lutte du peuple algérien. Dans une intervention, le journaliste Djamel Hazourli, a indiqué que le cinéma algérien né de la Révolution a eu un grand impact sur l'internationalisation de la cause algérienne, notamment auprès de l'ONU. Pour sa part, Ahmed Fayek, critique égyptien, a évoqué le cinéma algérien au temps présent qui tend plus vers des thèmes sociaux tels que la femme et le conflit entre l'authenticité et la modernité.Il a dans ce sens salué la liberté d'expression en Algérie qui a beaucoup aidé à la promotion du cinéma en Algérie. Le Festival du cinéma du Caire a organisé vendredi la première projection du film algérien Le repenti de Merzak Allouache. APS