La 9e édition du colloque international “les Routes de la foi" se tiendra cette année dans la Ville des ponts suspendus. Organisé par le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), sous le patronage de la ministre de la Culture, et sous la direction de Slimane Hachi, directeur du CNRPAH, l'événement aura lieu du 18 au 21 décembre. Cette édition verra la participation d'universitaires et chercheurs du Maghreb, d'Afrique, du Proche et Moyen-Orient, d'Europe, du Caucase et d'Asie centrale, comme nous la précisé Dr Zaïm Khenchelaoui, coordinateur scientifique du colloque. Une trentaine de pays seront présents, notamment la Russie, la Turquie, l'Iran, l'Inde, la Palestine, la France, le Sénégal, le Maroc et le Yémen. Porteuse d'un message d'“espérance" et de “questionnement", la thématique de cette neuvième année consécutive s'articulera autour de “Soufisme et théologie de la libération". Dans l'argumentaire du colloque (disponible sur le site www.cnrpah.dz), M. Khenchelaoui revient sur les axes de réflexion de cette édition, en expliquant qu'“en anthropologie, le terme libération tend à acquérir le sens de l'émancipation, celui-ci tend en théologie le sens de délivrance". Si le soufisme est une manière de vivre sa foi dans la religion, le concept de libération prend le sens de “délivrance", dans la mesure où un mystique se décharge de tout ce qui est matériel. Le soufi n'aspire qu'à faire un avec l'univers, et donc sa libération prend le sens de délivrance, de respect de soi et de l'autre, et acquiert, de ce fait, une dimension humaniste et universelle. “Le soufisme en tant que vecteur de valeurs de justice, d'égalité et de charité, se veut naturellement d'une telle praxis métaphysique œuvrant pour le droit des peuples à l'indépendance, la liberté et l'autodétermination", signale encore Dr Khenchelaoui. Et d'ajouter : “La théologie tente avec sagesse et compassion de répondre aux grandes interrogations de l'homme (...). C'est ainsi qu'elle fait aller ensemble de façon créative le divin et l'humain, l'esprit et le corps, la personne et la communauté, la foi et la raison, la patrie et l'univers." Ce sujet qui sera abordé dans le colloque est d'une certaine manière une façon d'éveiller et d'empêcher l'homme de s'autodégrader “au milieu d'un magma de crispations identitaires". à travers ces journées, les universitaires reviendront sur la théologie de libération qui tend “à la délivrance de l'âme asservie par la matière". D'ailleurs, cette thématique sera abordée à travers de nombreux axes comme “dialectique de la liberté dans le soufisme", “soufisme et résistance anticoloniale" et “soufisme et patriotisme". H M