Les élections locales tournent autour de l'installation, dans les prochains jours, des nouvelles APW et des alliances qui s'avèrent laborieuses. Issus du scrutin du 29 novembre dernier, les maires de 36 communes, sur les 42 de la wilaya de Tiaret, ont été installés la semaine écoulée. Les six autres, voire ceux des communes du sud de la wilaya, le seront au début de cette semaine. Néanmoins, cette opération menée par le wali et son secrétaire général n'a pas été sans créer un climat de tension au sein de certaines localités, où certains élus se sont montrés plus acharnés que jamais à décrocher le podium. C'est le cas du candidat tête de liste RND à Aïn D'heb, un dissident du FLN sous la houlette duquel il a mené le dernier mandat, mais ce parti ne comptait plus le prendre parmi ses postulants, alors ce candidat n'a pas digéré le fait que la présidence de l'assemblée revienne au parti de Belkhadem. En effet, le maire sortant, devant le refus d'une élue d'obédience PT de le cautionner en lui cédant sa voix pour le propulser au poste de P/APC, n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer physiquement à elle. Selon une source crédible, la victime, qui s'en est sortie avec 15 jours d'incapacité, a introduit une action en justice. à Hammadia, c'est un parlementaire du FLN qui a tenté d'influencer les responsables locaux pour introniser un élu de son parti, qui n'a obtenu que six sièges sur les 14 de cette commune. Le MPA et le FNA, qui ont respectivement glané cinq et trois sièges, se sont alliés pour avoir la majorité. Néanmoins, le maire de cette localité n'est pas encore connu et les tractations continuent. Pour les autres communes, les pronostics avancés avant même le scrutin ont tenu toutes leurs promesses. à Tiaret, commune du chef-lieu, la présidence est revenue à Abdelkader Bouteldja, un jeune fonctionnaire à la cour de justice, qui a triomphé, sous la casquette du FLN, avec 41 voix sur 43. à Rahouia, le nouveau maire, issu du MSP, n'est autre qu'un élu du dernier mandat. Ingénieur d'Etat en agronomie qui assurait la fonction de PES en langue française, Lahmar Mohamed en l'occurrence, a été intronisé au poste de maire avec onze voix contre les six du FLN. La commune de Djillali-Benamar a récupéré son ancien maire, qui avait assuré le dernier mandat sous la houlette du FLN avant de rejoindre le MPA et décrocher une majorité absolue. Même cas de figure au sein de la commune de Mechra-Sfa, où le maire investi, Abdi Larbi, du RND, est un ex-élu qui a fait ses preuves sur le terrain. Toutefois, la mairie de Sougueur a vu, à l'issue du dernier scrutin et sous la casquette du RND, le retour de Adda Mahieddine, un ingénieur d'Etat qui a assuré son passage au sein de cette APC du temps des délégations exécutives communales. Par ailleurs, les débats qui polarisent actuellement les élections locales tournent autour de l'installation, dans les prochains jours, de la nouvelle APW. Une lutte acharnée est d'ores et déjà engagée entre le FLN, qui a eu 16 sièges, et le RND, avec 13 sièges, qui est décidé, avec le soutien du Front El-Moustakbel (six sièges), le FNL (quatre) et le MPA (quatre), à accaparer la présidence de cette institution. R. S