Le café littéraire de Béjaïa a accueilli samedi dernier, à la maison de la culture Taos- Amrouche, la journaliste et chroniqueuse littéraire, Nadia Agsous. Invitée pour une conférence-débat autour de son premier ouvrage intitulé “Réminiscences", paru chez Marsa éditions, l'auteure est revenue durant cette rencontre sur l'écriture de son livre et de ses inspirations puisées dans de vieux souvenirs personnels. Le livre est un recueil de petites histoires en prose avec un air de conte. C'est une fiction inspirée de quelques souvenirs de l'auteur, mais où son imaginaire a été mis en exergue. L'ouvrage est agrémenté d'une série de mains en noir et blanc réalisées par l'artiste peintre Hamsi Boubker, qui a joint sa sensibilité (et son langage pictural) à celle de l'auteure et ses petites histoires. En prose, Nadia Agsous tout le long de son livre, raffermit les souvenirs, se remémore l'enfance, rend hommage à l'artiste, ou célèbre l'amour maternel. Elle aborde la situation de la femme, chante son corps et affirme son refus de la domination masculine. “J'ai pris quelques libertés pour casser les tabous. J'essaie d'aller dans les tabous de la société et je les exprime", a-t-elle dit. “Même si au début une certaine tristesse se dégage, je rebondis sur le positif puisque je pense que c'est très important", estime Nadia Agsous en parlant de ses textes. Une attitude qui en dit long sur son amour de la vie même si celle-ci charrie inévitablement des peines. Originaire de Béjaïa, Nadia Agsous est journaliste et chroniqueuse littéraire, titulaire d'une maîtrise en littérature anglaise et américaine et d'un DEA en sociologie de la migration. Auteure de plusieurs nouvelles publiées dans des revues littéraires, elle écrit dans le quotidien “El Watan" et dans la presse numérique pour le webzine français “La cause littéraire". Elle collabore également au “Huffington Post". Elle finit actuellement un ouvrage d'entretiens avec le sociologue et chercheur au CNRS, Smaïn Laâcher. H. K