Prenant acte de l'intervention militaire étrangère au Mali, l'Algérie légalise l'opération en soulignant que celle-ci s'est faite à la demande de Bamako, qui a lui-même demandé l'aide des puissances amies. Au lendemain du déclenchement de la contre-offensive de l'armée malienne avec le soutien des troupes françaises en réponse à la nouvelle attaque des rebelles et islamistes occupant le nord du Mali, Alger a estimé que cette intervention étrangère, est “une décision souveraine" du Mali qui a lui-même demandé l'aide des puissances amies. Interrogé sur cette opération par l'APS, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a souligné qu'“il faut surtout bien noter que c'est une décision souveraine du Mali", rappelant que c'est ce dernier qui “a demandé l'aide de puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme". Il y a lieu de rappeler que dans une déclaration, le porte-parole du département de Mourad Medelci avait indiqué que l'Algérie suit avec “une grande préoccupation" les derniers développements intervenus dans ce pays. “L'Algérie condamne avec la dernière énergie les incursions et les attaques menées par les groupes terroristes dans la région de Mopti qu'elle considère comme une nouvelle agression contre l'intégrité territoriale du Mali", a-t-il affirmé. Amar Belani a précisé que l'Algérie “exprime son soutien non équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles le gouvernement algérien entretient des relations de coopération multiforme, y compris dans le domaine militaire" et “tient à assurer le peuple du Mali de sa fraternelle solidarité afin qu'il puisse recouvrer sa pleine souveraineté sur toute l'étendue de son territoire national". Il a également affirmé que l'Algérie “a fermement appelé les différents groupes de la rébellion respectueux de l'intégrité territoriale du Mali et n'ayant aucun lien avec le terrorisme à s'engager dans la recherche d'une solution politique". “L'Algérie inscrit son action dans la continuité, la cohérence et la globalité de la résolution 2085 du Conseil de sécurité et dans le respect de sa mise en œuvre pour la prise en charge des dimensions politiques, humanitaires et sécuritaires de la crise malienne", conclut la même source. Par ailleurs, l'Union africaine (UA) a appelé vendredi tous ses Etats membres à soutenir le gouvernement malien. La présidente de la commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a condamné fermement de nouvelles attaques des groupes armés dans le nord du Mali, qui ont abouti à la prise de la ville Konna, indique un communiqué de l'Organisation panafricaine. Mme Zuma a exprimé la solidarité de l'UA avec le Mali et appelé tous les Etats membres à apporter des soutiens logistique et financier à l'armée malienne conformément à des décisions du Conseil de paix et de sécurité de l'UA et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. L'UA et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) mènent des consultations sur les moyens d'accélérer le déploiement d'une force internationale de soutien au Mali selon la résolution 2085 du Conseil de sécurité et la mise en œuvre d'autres aspects de la résolution, en particulier l'organisation d'une conférence des donateurs pour solliciter des fonds à la force internationale et à l'armée malienne. Mme Zuma a réaffirmé le soutien de l'UA aux autorités de transition du Mali, et appelé toutes les parties prenantes maliennes à se rallier derrière elles en ce moment difficile et à placer les intérêts fondamentaux du Mali au-dessus des considérations politiques. M T