Le gouvernement tunisien sera remanié dans les quelques jours à venir. Mais, selon de sources sûres, quelques portefeuilles seront touchés par ce remaniement. Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a présenté un document aux partis associés aux négociations relatives au remaniement ministériel. Selon ces mêmes sources, la liste comprend la composition du nouveau gouvernement dont les portefeuilles qui ne seront pas touchés par le “toilettage" sont ceux de la Justice, de la Défense, des Affaires étrangères, des Affaires sociales, de l'Investissement, de la Santé, de l'Equipement et Habitat, du Transport, des Affaires religieuse et des TICs. Pour ce qui est des noms, Hamadi Jebali propose Moez Kammoun pour le portefeuille de l'Environnement, Mohamed Koujmani ou Mohamed Hamdi pour l'Education, Radhi Meddeb ou Moncef Cheikhrouhou pour le Développement régional, Elyes Fakhfakh ou Slim Besbès pour les Finances, Habib Jaii pour l'Agriculture, Houcine Jaziri comme secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Samir Dilou pour le ministère des Droits de l'homme en attendant la réponse de Abderraouf Ayadi et Ali Romdhani comme ministre chargé de la Réforme administrative. En revanche, aucun accord ne s'est fait sur le nom du prochain titulaire du poste de ministre de la Culture. Or, pour le ministère de la Femme, le nom de Shem Badi a été rayé, mais aucun nom n'a été proposé pour sa succession, comme c'est le cas pour les ministères de l'Industrie et du Commerce. Enfin, Abderrazak Kiloni a été proposé pour occuper les fonctions de secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le ministre conseiller présidentiel, Samir Ben Amor, a déclaré ce vendredi que l'annonce du remaniement ministériel le 22 janvier est très improbable, en raison de l'avancée pénible des discussions au sein de la troïka gouvernementale et en dehors. Dans Hdith Tounes, Samir Ben Amor a expliqué qu'il n'est pas possible de “désamorcer toutes les mines" en quatre jours, et que ceux qui annoncent des dates pour l'officialisation du remaniement ministériel n'engagent qu'eux-mêmes. Le ministre conseiller présidentiel et membre du Congrès pour la République estime que la priorité du moment est l'échange d'opinions, pour ne pas tomber dans le “dialogue de sourds" susceptible de mener vers l'impasse, de donner une image négative de la Tunisie et d'approfondir la crise politique dans le pays. I. O.