Le ministère de l'Education nationale entame, en ce début du mois, et ce jusqu'au 11 avril, une série de consultations avec les acteurs et partenaires sociaux sur les problèmes posés dans le système éducatif. “Le secteur est critiqué de toutes parts. Nous avons convié les syndicats et les parents d'élèves à donner leur appréciation et à proposer des solutions sur le cycle scolaire, comme première étape. La demande de la base sera évaluée et encadrée par des experts", a expliqué le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. Il a ajouté que quatre axes de discussions ont été établis par la tutelle, dont la surcharge des classes, la formation des enseignants, les conditions de scolarisation et l'égalité des chances de réussite (scolarisation obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans pour limiter la déperdition scolaire), les infrastructures éducatives et équipements, les opérations de soutien à la scolarité et la lutte contre la déperdition scolaire, et enfin la modernisation de la gestion pédagogique et administrative des établissements éducatifs porte sur les volets liés à la réactivation des conseils. “Notre objectif est d'équilibrer entre la qualité et la quantité de l'enseignement public, qui reste gratuit", a déclaré le membre du gouvernement. Sur l'éventualité de remettre en cause entièrement les réformes engagées par son prédécesseur, M. Baba Ahmed a soutenu qu'il n'était point possible “d'évaluer l'ensemble de la réforme avant qu'elle ne soit terminée. Nous ne toucherons pas à l'ossature de ces réformes". Il a déclaré qu'“il n'est pas envisageable de changer la durée des trois paliers du cycle scolaire (5 ans pour le primaire, 4 ans pour le collège et 3 ans pour le lycée)". Evoquant les écoles privées, il a déclaré que “ces structures sont une composante du système éducatif national. Notre seule préoccupation est de vérifier si elles appliquent le cahier des charges qu'elles ont signé". S. H.