La sécurité des ouvriers et des agents polyvalents relevant du secteur des travaux publics semble être le dernier souci du département de tutelle. Sinon comment expliquer ce silence et cette quiétude des responsables du secteur au moment où de simples ouvriers sont fauchés par des voitures ? Les plus chanceux s'en sortent avec de graves blessures et les autres laissent des familles affligées et sans aucune ressource. Finalement, dresser quelques balises à quelques mètres d'un petit drapeau rouge ou d'un triangle lumineux ne préserve point la vie de ces ouvriers en mission d'entretien aux abords des autoroutes et routes. C'est ce que vient de confirmer une fois de plus cet énième accident survenu dimanche à Oued Ouchayah. Selon la Fédération nationale du secteur des travaux publics, affiliée au Snapap, l'ouvrier Mohamed Souidi, âgé de 49 ans et père de trois enfants, a été victime d'un accident de la circulation au niveau de la route reliant Alger à Oued Ouchayah, au point dit Radial, et ce, pendant l'accomplissement de son travail. “Percuté par une voiture, l'ouvrier est hospitalisé au CHU de Zemirli, à El-Harrach" où il a subi une intervention chirurgicale des suites des graves blessures causées par cet accident. “Un accident survenu deux semaines après celui de Birtouta et deux mois après le décès d'un autre ouvrier au niveau de la Rocade Sud. Pour la Fédération nationale des travaux publics, les accidents de travail et les dangers qui guettent les travailleurs au niveau des différents chantiers du secteur, notamment sur les autoroutes et les routes nationales, vont en augmentant, ce qui est inquiétant." Le syndicat rappellera ses nombreuses alertes et autres interpellations des autorités et de la tutelle pour trouver une solution définitive et arrêter ce massacre. Regrettant “l'absence de toute volonté pour prendre en charge les victimes des accidents", la fédération menace de recourir à des actions de protestation pour exiger plus de sécurité et une prise en charge totale des victimes et de leur famille, notamment en cas de décès. Pour rappel, le syndicat affilié au Snapap exige, outre les mesures de sécurité et la prise en charge totale des accidents de travail, une majoration salariale de 100%, l'intégration des 2 400 contractuels, l'octroi d'indemnités pour les corps communs et techniques, l'application des textes de loi régissant la DTP et l'ouverture du dialogue avec le partenaire social. M B