Il est attendu aussi une nouvelle zone de fret via un financement externe, à travers un mode de gestion moyennant une concession de 30 à 40 ans. Le passage, hier, de Tahar Allache, P-DG de la Société de gestion des infrastructures aéroportuaires (SGSIA), au Forum de DK News a été pour lui une occasion propice pour annoncer le lancement du projet de réalisation d'une nouvelle aérogare internationale à Alger dont la réception est prévue pour 2018. D'une capacité de traitement de 10 millions de passagers/an, elle s'étendra sur une superficie de 5 hectares, outre la surface qu'occuperont le parking avions et le parc automobile de 4 000 places. “Les études ont été lancées depuis le début de l'année en cours pour un montant de 450 millions de DA", a indiqué M. Allache, précisant que cette tâche a été confiée à un groupement étranger dont des Espagnols et des Anglais, en plus des Algériens et devra s'étaler sur 11 mois. La future infrastructure aéroportuaire se situera entre le salon présidentiel et l'actuel aéroport international qui commence réellement à saturer avec l'augmentation, d'année en année, du nombre de passagers. L'activité aéronautique s'est révélée, d'ailleurs, particulièrement dynamique en 2012 avec un trafic global d'environ 5 million et demi, soit une progression de plus de 13% contre 4 793 000 passagers en 2011. Le trafic international a enregistré, quant à lui, une croissance de plus de 14%, soit un flux de presque 4 millions de passagers. La SGSIA compte aussi stimuler davantage le fret à travers l'élaboration d'une nouvelle zone appelée “Village Cargo" via un financement externe à travers un mode de gestion moyennant une concession de 30 à 40 ans. Il est prévu, également, de réaménager des parcs de stationnement (paiement automatisé) et compter sur la mise en rail d'une ligne ferroviaire qui reliera Bab-Ezzouar à l'aéroport pour en améliorer l'accessibilité. M. Allache, qui ne niera pas qu'il existe certains manquements en termes de prestation au niveau de l'aérogare, a déclaré ne ménager aucun effort pour figurer parmi les standards internationaux. “Si les bus et les taxis ne sont pas aux endroits qui leur ont été dévolus, c'est par mesure de sécurité", a-t-il soutenu, indiquant que des aires, en cours de réalisation, leur seront dédiées dans les plus brefs délais. À la question de savoir pourquoi le wifi est payant à l'aéroport, M. Allache répondra que “c'est un choix de gestion tout comme c'est le cas pour les escaliers mécaniques, arrêtés par précaution pour préserver les enfants d'éventuels accidents". Reste le chapitre inhérent au parking qui est juste une aire de stationnement non gardée, M. Allache expliquera qu'“il est très compliqué d'y assurer le gardiennage", et d'insister sur la réalisation de la ligne ferroviaire qui, à son avis, réglera pas mal de soucis. Concernant les désagréments rencontrés par les passagers lors des arrivées avec des files interminables à la PAF alors que des postes ne sont pas occupés (les passagers ratent parfois leur continuation), M. Allache s'en défend. “Ce service n'est pas de mon ressort, mais je pense que les choses vont s'améliorer car nous arriverons à mieux concevoir nos programmes de vols avec l'arrivée de nouvelles compagnies". Elles sont prévues pour les trois mois à venir de l'année en cours, à l'image de Royal Jordanie (le 25 février), émirates (1er mars) et Vueling (2 avril). N S