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Reserves et modèle de consommation énergétique
Les points noirs du secteur des hydrocarbures
Publié dans Liberté le 27 - 02 - 2013

Il reste beaucoup à faire en matière d'exploitation de nos gisements de pétrole et de gaz.
Au cours du débat organisé samedi dernier à l'issue de la rencontre du cabinet Emergy sur le secteur des hydrocarbures, à l'occasion de l'anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, Nazim Zouiouèche, l'ancien premier responsable de la compagnie pétrolière nationale, a laissé entendre que la gestion des réserves de pétrole et de gaz, l'exploitation des gisements demeurent très en deça des attentes, pour ne pas dire catastrophique.
L'exemple le plus frappant est l'exploitation du gisement de gaz de Hassi R'Mel, l'un des plus importants du monde, avec des réserves estimées à environ 4 000 milliards de mètres cubes de gaz.
A l'époque de Chakib Khelil, l'ex-ministre de l'Energie, les règles de conservation du gisement n'ont pas été respectées.
“A l'époque, on ciblait des objectifs d'exportation de l'ordre de 85 milliards de mètres cubes/an. Chakib Khelil a même annoncé le chiffre d'exportation de 100 milliards de mètres cubes/an. Comme l'achèvement des projets de développement de gisements a connu d'importants glissements dans les délais de réalisation (exemple du projet de développement Gassi Touil-Rhourde Nouss), on a misé sur Hassi R'Mel pour atteindre des niveaux d'exportation de gaz importants. Mais on n'a pas respecté les règles de cyclage du gaz. Pour maintenir la pression dans le champ, sur une production de 90 milliards de mètres cubes par an environ, on injectait 60 milliards de mètres cubes de gaz dans le gisement et on extrait 32 milliards de mètres cubes par an. A l'époque de Khelil, on a inversé les choses. On injectait beaucoup moins de gaz et on en extrayait beaucoup plus. Cela a entraîné des arrivées d'eau qui ont piégé les quantités de gaz. Dans cette situation, l'eau court plus vite que le gaz."
Résultat : la production de gaz de ce champ, et partant de l'Algérie, a chuté de manière significative. D'un pic d'exportation de 65 milliards de mètres cubes de gaz par an, les exportations de gaz sont tombées à 52 milliards de mètres cubes par an.
En raison de cette gestion catastrophique, l'Algérie se trouve face à un gros problème de volume de gaz à exporter, masqué par la chute de la demande en gaz en Europe.
Si la demande avait été forte sur le Vieux Continent, Sonatrach se serait trouvée dans une fâcheuse situation : ne pas honorer ses contrats de vente de gaz à ses clients européens.
Aujourd'hui, suggère Nazim Zouiouèche, il faudrait une sismique 3D pour réhabiliter ce champ afin de mieux voir et pouvoir extraire les quantités de gaz piégées à Hassi R'Mel.
Par ailleurs, on n'a pas fait assez en matière d'amélioration du taux de récupération des anciens gisements.
Dans le champ de pétrole de Hassi Messaoud, si on gagne dix points en matière de taux de récupération (de 25% à 35% la moyenne internationale), on récupère 5 milliards de barils de pétrole, soit une production de 600 000 barils/jour pendant 25 ans ou 400 000 barils/jour pendant plus de 35 ans.
Une catastrophe appelée Hassi R'Mel
Le seul exemple significatif de projet d'amélioration de taux de récupération du gisement de brut de Rhourde El-Baguel a été conclu entre Sonatrach et la compagnie américaine Arco, racheté par la suite par BP. Dans l'accord, la production devrait etre ramenée à 120 000 barils/jour, contre 25 000 barils/jour initialement grâce à l'injection de gaz miscible. Cet objectif n'a jamais été atteint. Selon Sonatrach, Arco puis BP n'ont pas utilisé la bonne méthode pour arriver à multiplier par quatre ou cinq la production du champ.
Pour Nazim Zouiouèche, il y aurait beaucoup d'hydrocarbures dans cette zone. Des ressources non conventionnelles, a nuancé Aït Laoussine.
En tout état de cause, ce qui est sûr, c'est qu'avec l'introduction des nouvelles techniques en matière d'exploitation de gisements, on arriverait à une meilleure productivité des gisements algériens. En matière d'accumulations d'hydrocarbures, on verrait mieux les réservoirs, et partant la découverte de nouvelles réserves de gaz et de pétrole.
Il reste beaucoup à faire donc en matière d'amélioration du taux de récupération des gisements anciens, un programme dit EOR, portant sur une dizaine de gisements, avait été programmé à partir de 1991. Deux projets seulement, depuis, ont été mis en œuvre : avec BP et Amérada Hess (champs de Zotti, El-Agreb...)
Un potentiel important en gaz compact reste à confirmer également au sud-est du pays
Donc, avant de penser à confirmer le potentiel algérien de gaz de schiste -considéré comme l'un des plus importants au monde mais qui suscite des réserves en raison de l'impact environnemental et des coûts d'extraction élevés-, commençons d'abord par mieux optimiser l'exploitation de nos gisements et gagner en efficacité dans l'effort d'exploration.
Quant au modèle de consommation énergétique rationnel absent, il devient urgent en Algérie. On ne peut gaspiller indéfiniment une ressource rare (gaz et pétrole). La révision de la tarification des produits pétroliers devient une nécessité, a insisté Ait Laoussine. “Il y a une partie de la population qui peut payer des prix des carburants plus chers. Pour la partie de la population qui ne peut payer ces prix, l'Etat devra prévoir des aides", a ajouté l'ancien ministre de l'energie.
K. R.


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