Merad rencontre à Madrid son homologue espagnol    Attaf reçoit un appel téléphonique de son homologue ukrainien    Tindouf: le groupe Sonatrach accorde une aide de dix millions DA aux associations et clubs sportifs locaux    Saihi reçoit une délégation du SNASFASP    La DGSN lance la campagne nationale de don de sang    Chanegriha salue la dynamique diplomatie    Le Premier ministre préside la cérémonie de célébration du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures    Djanet: 97% des requêtes prises en charge par la délégation du Médiateur de la République en 2024    Equipe nationale de Futsal: les Verts en stage de préparation à Fouka    Ramadhan: Les chaînes audiovisuelles appelées à présenter des programmes variés et de qualité    Hydrocarbures: un nouvel appel d'offres international prévu en octobre prochain    Décès de trois militaires à Ain Temouchent: Boughali présente ses condoléances    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 35e jour consécutif    Le Parlement arabe tient mercredi une session d'urgence sur le rejet du déplacement du peuple Palestinien    L'Union européenne projette des sanctions contre le Rwanda    Ghaza : Deir Dibwan, Masafer Yatta, Ramallah, Hébron et Jérusalem : D'ignobles attaques des colons contre les habitants palestiniens    L'oléiculture, un atout économique et un héritage patrimonial à promouvoir    Rabah Madjer : «USMA – CSC, un match totalement imprévisible»    ASO-MCO, comme on se retrouve...    Jeux de la solidarité islamique : La 6e édition du 7 au 21 novembre à Ryadh, en Arabie saoudite    A quelques jours du mois de Ramadhan, les guichets d'Algérie Poste pris d'assaut    face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales, pour un nouveau management stratégique    La Norvège et l'Espagne rejettent le plan de Trump    13 morts sur les routes et trois corps sans vie repêchés à Ain-Témouchent    Le secteur de la santé se dote de deux nouveaux appareils d'imagerie    Large satisfaction des citoyens qui félicitent le wali de Constantine    La destruction de la propriété collective    L'historien O. Le Cour Grandmaison lance une pétition pour la reconnaissance des crimes contre l'humanité commis en Algérie par la France    Le ministère veillera à mettre en place les mécanismes nécessaires    Foot/ Ligue 1 Mobilis (17e J) : le MCA bat le PAC (3-1) et s'envole en tête    Ballalou réaffirme l'intérêt de l'Etat pour la Casbah d'Alger en tant que monument culturel, touristique et social    Judo / Open Africain d'Alger : la sélection algérienne termine en beauté    Création de l'UGTA: un succès dans la mobilisation des travailleurs pour soutenir la Révolution et contrer les plans du colonialisme    Publication au JO du décret exécutif portant revalorisation du montant des pensions des moudjahidines et ayants droit    Le ministre de l'Intérieur installe Kamel Berkane en tant que nouveau wali    Un Bastion de l'Élite        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



TOMBER DE RIDEAU du FESTIVAL NATIONAL DE LA CREATION FEMININE
Happy end
Publié dans Liberté le 09 - 03 - 2013

C'est le spectacle “Maya", du Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès, qui a décroché le Grand prix du Festival. Ce seul-en-scène traite de l'émigration clandestine, avec audace et un optimisme à toute épreuve.
La deuxième édition du Festival national de la création féminine a pris fin jeudi soir, au Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi. Le jury, présidé par Brahim Noual (et composé de Rim Hamida, Samira Sahraoui, Bouziane Benachour, Mohamed Guechoud, Abderrahmane Zaâboubi, Dalila Meftahi), a rendu public son verdict. Un verdict qui n'a pas fait beaucoup de malheureux, puisque presque tous les participants ont été récompensés. Le Grand prix “Keltoum" du Festival a été attribué à “Maya", un spectacle produit par le Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès, porté par la prestation époustouflante de la comédienne Souad Janati. Une véritable performance alliant chant, danse et comédie. Le personnage central de la pièce Maya a partagé ses déboires, en racontant son périple et son ambition qui l'a mené jusqu'en Espagne pour vivre sa passion pour le flamenco. Mais ses jolis rêves se sont heurtés à une réalité complexe. Sans papiers, sans ressources, Maya n'a pas pour autant renoncé à ses rêves ni à sa passion. Une belle leçon de courage et d'espoir, et une nouvelle manière d'approcher le thème de l'émigration clandestine. Par ce spectacle, le thème sort enfin de la légende ! La pièce “Nissa bila malameh" a obtenu quatre prix : meilleure interprétation masculine, meilleure scénographie, meilleure chorégraphie, ainsi que le prix spécial du jury pour les trois comédiennes qui ont incarné, avec brio, leur rôle. La pièce traduit avec courage et intelligence le sort de trois femmes, ayant subi des viols, se retrouvant internées et surveillées par un monstrueux personnage, qui les violente et les martyrise. Mohamed Abbas Islam, le metteur en scène, a enfin trouvé le texte qui lui a permis de concrétiser toutes les belles idées qui lui trottaient dans la tête.
Plus d'heureux que de malheureux
Le jury a attribué le prix d'interprétation féminine à Halima Ben Brahim qui n'a plus à prouver son talent, pour son rôle de Daïkha, dans le spectacle “Bouzenzel". Une pièce sans originalité, ni dans le propos ni dans la mise en scène, qui raconte l'histoire d'un homme qui a épousé deux femmes. D'ailleurs, la prestation des comédiens était impressionnante, mais la pièce n'était pas à la mesure de leur talent. Le prix d'interprétation masculine est revenu à Mohamed Medah, jeune comédien prometteur qui n'a pas démérité dans son rôle dans “Nissa bila malameh". Même si le rôle était un peu trop complexe et demandait une grande maîtrise, Mohamed Medah a fait correctement son travail, sans luminosité pour autant, puisqu'il a joué sur le même ton, du début à la fin, alors qu'il aurait, sans doute, fallu nuancer le personnage. Tounes Ait Ali a obtenu le prix de la meilleure mise en scène, pour la pièce “Kherdjet", du Théâtre régional Mahmoud-Triki de Guelma. Ce prix suscite tout de même une interrogation : qu'est-ce qu'une mise en scène ? Une mise en place ou la traduction d'une pensée, d'un concept, d'un point de vue sur scène ? La question demeure en suspens, mais il faudrait tout de même relever que “Kherdjet" est l'un des rares spectacles présentés, où il y a eu des propositions, à tous les niveaux. Dans ses recommandations, le jury a souhaité la création d'un site internet dédié au théâtre féminin, tout en appelant à une diversification des thèmes. En effet, presque tous les spectacles – à part quelques brillantes idées – portaient sur les relations de couple, et le rapport des femmes à l'homme. Bien sûr que l'homme et la femme sont complémentaires dans la vie. Mais l'homme n'est pas uniquement le mari qui trahit, qui violente ou qui opprime sa femme. Des débats d'arrière-garde qu'il faut vite évacuer de notre théâtre, pour ne pas tomber dans la répétition. L'homme peut être le père, le frère ou l'ami. Les femmes ont également d'autres préoccupations dans le monde d'aujourd'hui, et qu'il faut impérativement prendre en ligne de compte. Il faudrait, toutefois, souligner que c'est la manière de traiter d'un sujet qui détermine son intérêt et son éclat. Les membres du jury ont également souhaité que l'on se limite, à l'avenir, à une des tâches (ou métiers) dans une production, ainsi que d'élever le niveau des pièces en désignant un jury de sélection.
Une cérémonie émouvante
Auparavant, et avant l'annonce du palmarès, le public (très nombreux) et les invités du Festival ont assisté à une cérémonie émouvante, marquée par des hommages. Le bal a été ouvert par la prestation des “Fekiret Annaba" qui ont mis le feu à la salle du Théâtre régional. Le public n'a pas résisté aux rythmes du bendir, ponctuant ses danses de youyous et d'applaudissements nourris. Place ensuite à l'émotion avec un hommage à quatre comédiennes, notamment Douja Achachi, Bahia Rachedi, Hamida Ait El-Hadj et Soumia Derghal (une technicienne du théâtre régional de Annaba). Emue aux larmes, Hamida Ait El-Hadj a déclaré : “Vous n'imaginez pas combien on l'attendait ce festival !" De son côté, Bahia Rachedi a rendu hommage aux femmes et à Annaba, tout en estimant que la relève est assurée. L'Onda (Office national des droits d'auteur et des droits voisins) a également été honoré par le Festival. La troupe Sarab de danse moderne a dispensé une belle prestation de danse, avant de céder la scène à la troupe Top Farah qui, avec la collaboration du Théâtre régional Azzeddine-Medjoubi de Annaba, a offert un petit spectacle sous forme d'une comédie musicale intitulé “Rihlet Hob". Une occasion de revenir avec un ton léger, et tout en musique, sur les relations hommes/femmes. Un voyage musical dans la tradition musicale [(algérienne, arabe et occidentale), avec “A Vava inouva" d'Idir, “Aâtini nay wa ghani" de Fayrouz, “Elle est d'ailleurs" de Pierre Bachelet], mais avec une touche de modernité, avec des morceaux comme “C'est chelou" de Zahou, “Gachitili ma vie" de Kader Japonais... et la liste est encore longue. Et c'est ainsi que se clôt la deuxième édition du Festival national de la création féminine. Un festival qui est monté et a grandi petit à petit, mais qui devrait, dorénavant, avoir une exigence de qualité, pour que la programmation soit à la hauteur de l'organisation et des ambitions.
Grand prix : “Maya" du Théâtre Mosaïque de Sidi Bel-Abbès.
Meilleure mise en scène : Tounes Ait Ali pour “Kherdjet"
(Théâtre régional Mahmoud-Triki de Guelma).
Meilleure scénographie : “Nissa bila malameh"
Meilleure interprétation féminine : Halima Ben Brahim
(“Bouzenzel" du Théâtre régional de Batna).
Meilleure interprétation masculine : Mohamed Medah
(“Nissa bila malameh" de l'association En-Nawares de Blida).
Meilleur texte : Omar Fetmouche (“Arfia fi samt ellil" du Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa).
Meilleure musique : “Arfia fi samt ellil".
Meilleurs costumes : “Essoura tahki" de la troupe Top Farah d'Oran.
Meilleure chorégraphie : Samar Daoued (“Nissa bila malameh").
Prix spéciale du jury : “Nissa bila malameh" (les trois comédiennes de la pièce).
S. K.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.