Pratiquée au large des deux plus grands barrages de la wilaya, ceux de Beni Haroun et de Grouz en l'occurrence, cette profession est en passe de devenir un secteur d'activité à part entière, compte tenu des indices de développement enregistrés dans ce domaine depuis 2008. Le secteur de la pêche continentale ne cesse de se développer à Mila, à la faveur des opérations d'ensemencement effectuées ces dernières années par l'antenne de la pêche continentale et des ressources halieutiques et du nombre respectable d'entreprises de pêche créées. En effet, pratiquée au large des deux plus grands barrages de la wilaya, ceux de Beni Haroun et de Grouz en l'occurrence, cette profession est en passe de devenir un secteur d'activité à part entière, compte tenu des indices de développement enregistrés dans ce domaine depuis 2008. Le premier responsable du secteur, Ahmed Bendjeddou, affirme que le rendement annuel du secteur se trouve, depuis quelques années, sur une courbe ascendante. “En 2008, quand le secteur de la pêche continentale a été créé à Mila, on est parti avec une seule entreprise, comptant deux pêcheurs. On n'a pas dépassé le cap des 30 t de poisson capturé cette année-là. En 2012, le rendement du secteur a atteint 664 t, alors que le nombre d'opérateurs privés autorisés à pratiquer la profession de la pêche dans les barrages et les retenues collinaires de la wilaya est passé à 16. Une prouesse, somme toute, si l'on sait que le secteur fait travailler actuellement plusieurs centaines de personnes, emplois directs et indirects confondus", nous dira M. Bendjaddou. Faisant une rétrospective sur les prises de poissons d'eau douce réalisées durant 2010 et 2011, notre interlocuteur expliquera : “Nous sommes passés de 300 t de carpes en 2010 à 650 t une année après." Il va sans dire que le développement de la pêche continentale est entièrement tributaire des opérations de repeuplement des lacs, entreprises ces dernières années par la direction du secteur. A ce propos, notre source affirme qu'il y a eu, depuis 2006, plusieurs opérations d'ensemencement d'alvins dans les plans d'eau de la wilaya. “On a procédé, en 2006, au lâchage de 160 000 alvins de deux espèces de carpes importées de Hongrie. En 2007, nous avons lâché dans le barrage de Beni Haroun des milliers de géniteurs récupérés au barrage de Grouz de Oued Athmania, qui avait tari, pour rappel, cette année-là. En 2012, on a ensemencé le lac de Beni Haroun de 900 000 alvins de cinq nouvelles espèces de poissons d'eau douce. Tout cela pour renforcer le potentiel halieutique de nos lacs et assurer, par là même, la pérennité de la profession", dira-t-il. K B