Depuis quelques années, un séjour d'une dizaine de jours exige des dépenses colossales, puisque la location d'un bungalow moyen dépasse allègrement 6000 DA la journée, et la réservation est problématique. Dans un passé récent, les familles, toutes conditions sociales confondues, préféraient passer leurs vacances de printemps dans les stations thermales de Hammam Debagh (ex-Meskhoutine) et de Hammam Ouled Ali, à quelques encablures de Guelma, car toutes les conditions étaient réunies pour offrir un séjour agréable aux excursionnistes. En effet, à cette époque, un simple salarié pouvait se permettre la location d'un bungalow meublé et équipé pour deux centaines de dinars la journée, et cela offrait l'opportunité à des familles nombreuses de prétendre à des vacances idéales. Mais depuis quelques années, un séjour d'une dizaine de jours exige des dépenses colossales, puisque la location d'un bungalow moyen dépasse allègrement 6000 DA la journée, et la réservation est problématique. A Hammam Debagh, des milliers de personnes débarquent chaque jour des autobus, fourgons aménagés, minicars, taxis et véhicules particuliers, et cela crée une cohue inimaginable. Des bandes de délinquants sévissent dans ces lieux, n'hésitant pas à commettre des délits, à importuner la gent féminine et à créer un climat malsain, au grand dam des touristes qui subissent en silence ce diktat ! Des incidents fréquemment enregistrés gâchent le séjour de nombreuses familles qui préfèrent se cantonner dans les bungalows. D'autre part, chaque automobiliste doit s'acquitter de 100 DA pour accéder quotidiennement dans l'enceinte du complexe thermal qui abrite une vaste aire gazonnée où les excursionnistes pique-niquent. Chaque personne doit débourser au minimum 400 DA pour un bain thermal, sachant que l'attente dure plusieurs heures ! Le père de famille est mis à rude épreuve, car il doit dépenser des millions de centimes pour un séjour d'une semaine. D'aucuns se remémorent avec nostalgie les années d'antan où chacun pouvait s'offrir des vacances printanières à moindre prix. Cette époque est révolue, puisque seuls ceux qui sont bien nantis peuvent s'offrir de tels séjours. L'ambiance n'est plus de mise, car les temps ont changé, c'est la rançon du progrès ! H B