C'est un accueil triomphal qu'a réservé Alger à Karim Ziad, pour son concert évènement, à l'occasion de la Journée internationale du jazz (qui coïncide avec le 30 avril), organisé, lundi dernier à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth) par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Après Bojan Z. l'an dernier, l'Aarc a choisi un artiste algérien, formidable représentant du jazz algérien sur la scène internationale, pour célébrer cette journée. Une manière pour l'Aarc de rendre hommage à la génération d'artistes des années 1980. “Cette génération charnière qui a su développer une nouvelle expression et qui avait offert au monde la polyrythmie maghrébine, le fameux 6/8", indiquent les organisateurs dans un communiqué de presse. Le batteur et compositeur, qui excelle dans l'art de la fusion, accompagné de quatre brillants musiciens (le guitariste serbe Nenad Gajin, le pianiste français David Aubaile, son compatriote le saxophoniste Vincent Mascart, et le bassiste antillais Linley Marthe), a revisité un ancien morceau de son album, “Chabiba", avant de présenter en avant-première son album “Jdid" (nouveau), qui devait sortir à la fin du mois d'avril en Algérie, chez Belda diffusion. “Jdid", qui comporte 12 titres, sortira prochainement chez nous, et dès ce mois-ci, il sera disponible sur les plateformes de téléchargement légal Facebook et Itunes. L'aperçu qu'a donné Karim Ziad de son “Jdid" nous conforte dans l'idée selon laquelle le jazz est un dialogue permanent et sans cesse renouvelé, entre musiciens, instruments et public. Si les intentions sont jazz, le “rythmicien"(qui travaille beaucoup sur l'harmonie, notamment dans les fusions) injecte de la subtilité dans cet opus visité sur scène, notamment avec quelques références aux rythmes et sonorités algériennes et maghrébines. Durant plus d'une heure de spectacle, les instruments des musiciens virtuoses dialogueront sur les titres du disque, et à travers quelques sessions d'improvisation. Plus tard, la formation accueillera l'interprète Kawthar, avec laquelle ils revisiteront le morceau “I wish" de Stevie Wonder. Une autre surprise viendra agrémenter ce concert aérien : la montée sur scène du groupe Ouled Haoussa, qui reprendra avec le band de Karim Ziad, des standards diwane, notamment “Ali" et “Dawi". Karim Ziad délaissera, plus tard, sa batterie pour accompagner aux karkabous (crotales), les Ouled Haoussa. Du côté du public, c'est l'effervescence, l'explosion ! Un éclatement des sens après avoir écouté tant de belles mélodies, et canalisé de la belle énergie. S K Nom Adresse email