Outre le concert de Karim Ziad Group & Friends, une occasion pour l'artiste de présenter, entre autres surprises, son nouvel album de jazz, qui sera disponible en Algérie à la fin du mois d'avril, l'Aarc propose un cycle musical intitulé “Espace-Temps" où il sera question de jazz des Caraïbes et de la restitution d'une résidence artistique entre Madar (Alger) et Zaman Fabriq (Marseille). “Le jazz est un dialogue qui se noue au sein de l'improvisation musicale entre les musiciens eux-mêmes, entre la scène et le public, et à l'intérieur du public", déclarait Herbie Hancock, célèbre pianiste et compositeur américain, dans une interview (intitulée “Le jazz puise ses racines dans l'humanité") qu'il a accordée au “Courrier de l'Unesco", le 27 avril 2012, quelques jours à peine avant la première édition de la Journée internationale du jazz, dont il est l'initiateur, et qui coïncide avec le 30 avril. Le jazz est un dialogue, une série de digressions harmonieuses, un langage protéiforme, un discours intense, qui ne cesse de surprendre grâce à l'improvisation. Il est aussi un moyen d'expression artistique libre et ouverte sur les musiques de tous bords, sur les instruments les plus surprenants, et sur les cultures les plus éloignées. En ce sens, le jazz brise la glace des clichés, pulvérise les frontières, et fait éclater les barrières. Il est mouvement dans un monde en éternel changement, et c'est peut-être pour cela qu'une Journée internationale lui est dédiée. C'est peut-être aussi pour cela que Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, et Herbie Hancock (également ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco pour le dialogue interculturel, et président du Thelonious Monk Institute of jazz) notent dans leur message (disponible sur le site de l'Unesco), à propos de cette Journée, que : “Depuis plus d'un siècle le jazz, le langage universel de la passion et de la bienveillance, a uni des peuples de cultures, de religions et de nationalités différentes. Il a favorisé et renforcé la communication ainsi que des partenariats entre des groupes hétérogènes. Il a, de plus, œuvré pour le processus de paix, et a révélé tout ce que nous avons en commun. (...) Aucune forme d'art musical n'est plus puissante que le jazz comme outil diplomatique. La Journée internationale du jazz est un moyen de mettre en évidence, de promouvoir et d'exploiter les atouts fédérateurs de cette musique". Une bonne centaine de pays a pris part, l'an dernier, à la première édition de cette journée qui mettait Paris à l'honneur pour abriter les célébrations officielles. Cette année, le choix s'est porté sur Istanbul (Turquie). Hommage à la génération des années 1980 L'Algérie ne dérogera pas à la règle et fêtera cette journée, comme elle l'a d'ailleurs fait l'an dernier, avec un concert mémorable à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth) du pianiste Bojan Z. et de nombreux artistes algériens (Kawthar Meziti, Madar, Salim Fergani, Kheireddine M'kachiche, etc.), organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). “En 2013, l'Aarc investit un nouveau concept, celui de rendre hommage à la génération des années 1980. Cette génération charnière qui a su développer une nouvelle expression et qui avait offert au monde la polyrythmie maghrébine, le fameux 6/8. Cette génération avait pour porte-étendard Youcef Boukella, Djamel Laroussi, Smaïl Benhouhou, Mohamed Réda, Mustapha Mataoui, Farid Aouameur, Khlif Mizialaoua, Nourdine Boutella et Karim Ziad. Ce dernier demeure le plus prolifique et le plus présent sur la scène internationale du jazz", est-il mentionné dans le communiqué de presse de l'Aarc. Karim Ziad, batteur de talent, qui a multiplié les collaborations fructueuses et les expériences originales, notamment avec les Gnawa, mais également avec Joe Zawinul ou encore cheb Mami, a déjà sorti plusieurs albums (“Chabiba", “Dawi", “Ifrikya", etc.). Sa prestation à Alger promet beaucoup de surprises, dont la présentation de son nouvel album jazz, qui sera disponible à la fin du mois en Algérie (disponible en mai sur les plateformes de téléchargement légal Facebook et Itunes, et en septembre en Europe). Il se produira aux côtés de Linley Marthe (basse), Nenad Gajin (guitare), David Aubaile (piano), et Vincent Mascart (saxophone). Auparavant, l'Aarc organisera, le 18 avril, dans le cadre de son cycle musical “Espace-temps", un concert de restitution de la résidence "Madar El-Zaman–Patrimoine et culture urbaine", prévue du 14 au 17 avril dans les studios du Label Padidou, qui réunira six musiciens issus de deux formations : Madar (Alger) et Zaman Fabriq (Marseille) “qui œuvrent à la valorisation patrimoniale en méditerranée". Le Latin jazz fera escale, à Alger, avec le trompettiste-percussionniste, Jerry Gonzalez, qui se produira le 21 avril à Ibn Zeydoun. Notons, enfin, que le Festival culturel international de jazz de Constantine -Dimajazz- aura lieu du 25 avril au 3 mai au Théâtre régional de la ville. “Cette onzième édition intègre les festivités de l'Unesco, organisées autour de la Journée internationale du jazz, décrétée pour la journée du 30 avril. L'Unesco a officiellement adopté le Dimajazz parmi les évènements de son programme et classé Constantine parmi les villes du jazz", est-il indiqué dans le communiqué de presse du Dimajazz. Le mois d'avril sera donc jazz... ou ne le sera pas ! S K Concert Madar El-Zaman, le 18 avril à 19h à Ibn Zeydoun (Oref). 500 DA. Concert de Jerry Gonzalez, le 21 avril à 19h à Ibn Zeydoun (Oref). 500 DA. Karim Ziad Group & Friends, le 29 avril à 19h à Ibn Zeydoun (Oref). 500 DA. Nom Adresse email