Le président du mouvement Ennahda a qualifié le climat politique en Algérie des plus malsains. Fateh Rebiai a abordé de nombreuses questions d'actualité devant ses militants réunis à la maison de jeunes de la ville. Il s'est longuement attardé sur le climat politique prévalant dans le pays. Pour l'intervenant, il n'y aura aucune forme de développement tant que le système politique en place, qualifié d'obsolète, n'est pas réformé de fond en comble. “Notre système politique est défaillant, on ne peut donc s'attendre à une quelconque forme d'évolution. L'administration fait pratiquement main basse sur tout. C'est elle qui organise et gère les élections, c'est elle qui ouvre et ferme la télévision publique devant les partis politiques, c'est elle encore qui étouffe les scandales économiques qui sapent le pays", dira-t-il. En s'exprimant sur les troubles qui secouent les régions du Sud, Fateh Rebiai dira : “C'est la résultante de la politique régionaliste d'exclusion et du népotisme pratiqués par nos décideurs. Dans les entreprises pétrolières et gazières du Sud, même les portiers et les personnels des réfectoires et cafétérias sont ramenés du Nord, alors que les populations locales sont marginalisées, voire persécutées." Et de mettre en garde : “Si la justice n'est pas rétablie, on connaîtra inévitablement le même sort que celui de la Libye ou de la Syrie." En évoquant la liberté d'expression, le leader islamiste appelle à l'ouverture réelle du champ médiatique national. “Nous revendiquons la mise en application de la loi sur l'information, l'installation d'un conseil de déontologie de la presse et l'ouverture réelle du champ de l'audiovisuel et du pluralisme syndical." K B Nom Adresse email