La capitalisation boursière en Algérie a connu une baisse, en 2012, de 13,388 milliards de dinars contre 14,967 milliards de dinars en 2011, selon le rapport de la Commission de l'organisation et de la surveillance des opérations boursières (Cosob). En 2010, la capitalisation boursière a été de 7,9 milliards de dinars. Le compartiment action de la Bourse d'Alger compte toujours trois titres cotés : la chaîne EGH El-Aurassi, le groupe Saidal et Alliance Assurances. “Le marché primaire des actions n'a pas connu durant l'année 2012 de nouvelles émissions de titres de capital", précise la Cosob. Pour rappel, la NCA-Rouiba, spécialisée dans la production de jus de fruits, a reçu, fin décembre 2012, le visa de la Cosob pour introduire environ 25% de son capital en Bourse, à travers une offre publique de vente. Pour le marché secondaire, le volume total des titres vendus et achetés s'élève en 2012 à 2,5 millions de titres, dont 117 052 achetés et 2,3 millions vendus. Si les ordres d'achat et de vente de titres en 2012 sont en nette progression par rapport à 2011 avec une hausse conséquente de 1,3 million de titres, la tendance générale du marché est restée inchangée, à savoir vendeuse, commente la Cosob dans son rapport. La valeur globale transigée au compartiment actions s'élève en 2012 à 36,03 millions de dinars, soit une baisse de 149 079 DA par rapport à l'année 2011. En 2012, le titre Alliance Assurances n'a connu aucune volatilité significative en s'échangeant au cours d'introduction. Le rapport précise que les différentes transactions ont été réalisées dans le cadre du contrat de liquidité. Le titre du groupe El-Aurassi a affiché un cours moyen de 411,75 DA avec une volatilité pour l'exercice 2012 de 38,86%. La volatilité du titre Saidal pour l'année 2012 est de 11,81% avec un cours moyen de 67,50 DA. Le compartiment obligation ne se porte pas mieux. Durant l'année 2012, la Commission n'a délivré aucun visa sur les opérations d'emprunts obligataires. Le recours à ce mode de financement s'est réduit ces dernières années, particulièrement de la part des acteurs habituels de ce compartiment du marché financier. Actuellement deux obligations sont cotées à la Bourse d'Alger : obligation Sonelgaz à échéance 2014 et obligation Dahli à échéance 2016. À cette absence d'émission d'emprunts obligataires vient s'ajouter l'arrivée à échéance des emprunts antérieurs, notamment ceux émis sur le marché institutionnel (hors bourse) ; ce qui a réduit considérablement l'encours obligataire sur le marché. Selon la Cosob, l'encours global des obligations disponibles s'élève au 31 décembre 2012, à 64,21 milliards de dinars contre 78,23 milliards de dinars en fin de l'année 2011, soit une baisse de l'ordre de 18%. Quant à l'encours des obligations cotées, il se situe, à la fin de l'année 2012, à 32,36 milliards de dinars, soit le même que celui de 2011. La taille actuelle du marché des capitaux algérien ne correspond pas à la taille de l'économie algérienne ont constaté les experts qui ont travaillé dans le cadre du projet de “réforme du marché financier algérien phase I : évaluation et conception". La restitution finale des travaux d'experts engagés depuis octobre 2011 dans la phase I du projet de réforme du marché financier algérien s'est tenue le 5 décembre 2012 à l'hôtel El-Aurassi, en présence des institutions partenaires au projet, des entreprises et intervenants de marché, des sociétés cotées. Un des expert, Xavier Leroy, associé gérant d'Exel Consultant a indiqué que l'ordre de grandeur du marché algérien, comme objectif cible, devrait être une capitalisation boursière de 40 milliards de dollars, 150 sociétés cotées, un taux de rotation annuel de 10% (4 milliards de dollars). Il est proposé de retenir comme objectif à moyen terme (5 à 8 ans) le quart de cette capitalisation boursière, soit 10 milliards de dollars, avec 38 sociétés cotées et 1 milliard de dollars négocié par an, ce qui ne représente qu'environ 5% du produit intérieur brut algérien. C'est une proportion faible comparée aux ratios des marchés boursiers en général et aux ratios des marchés de la région en particulier. Sur la base d'une montée en charge linéaire sur cinq ans, l'objectif à moyen terme correspond à l'introduction d'une dizaine de sociétés par an. Le principal frein au développement du marché des capitaux algériens est sa taille. Le marché est trop petit pour être attractif et créer une dynamique de développement. Il est trop restreint pour être rentable pour ses acteurs. le ministre des Finances avait annoncé récemment la saisie de certains départements ministériels consécutivement à une instruction du Premier ministre en vue d'une identification des entreprises publiques, de taille moyenne, éligibles à une introduction en bourse. Le site d'information électronique Maghreb Emergent évoque dans se sens le CPA, Mobilis, Cosider et la Caar. M R Nom Adresse email