“La confiance est au rendez-vous", a indiqué, hier à l'hôtel Sofitel d'Alger, le président du conseil d'administration de NCA Rouiba, Slim Othmani, lors d'une conférence de presse sur l'opération de souscription NCA Rouiba, à trois jours de sa clôture. Au 2 mai dernier, NCA Rouiba a placé 1 756 809 actions, soit 82,75% des 2 122 988 actions proposées dans le cadre d'une opération publique de vente qui permettra la sortie partielle du fonds d'investissement, Africinvest, détenteur de 36,9% des actions. En effet, le fonds d'investissement ne cède que 20% de ses parts. La souscription au capital de NCA Rouiba est surtout portée par les particuliers. En effet, les actions vendues ont été acquises par 1 372 particuliers et seulement 36 entreprises. Les employés de NCA Rouiba ont acheté 53% des 85 000 actions qui leur ont été réservées. Les institutionnels ne sont pas encore entrés en jeu. “Je suis convaincu qu'il y en aura." M. Slim Othmani ne pense pas à une hostilité vis-à-vis de cette offre publique de vente. “S'il y avait eu une hostilité vis-à-vis de l'opération de NCA Rouiba, l'Etat ne nous aurait pas accompagné dans la levée du droit de préemption, dans l'autorisation de transfert pour le Fonds" a-t-il estimé. En revanche, le président du conseil d'administration de NCA Rouiba s'interroge sur l'absence de grands acteurs algériens, alors que les multinationales implantées en Algérie ont pris des participations. M. Othmani se dit même “surpris". NCA Rouiba a déplafonné le nombre d'actions que peut acheter un même souscripteur pour justement intéresser les entreprises et les institutionnels. Au début de l'opération, NCA Rouiba avait fixé le maximum d'achat à 85 000 actions. Le P-DG d'Alliance Assurances regrette l'absence du patronat algérien, dans sa globalité, dans la relance du marché financier. “Les patrons doivent s'impliquer", a-t-il estimé. M. Othmani milite pour autoriser des investisseurs nationaux établis à l'étranger, voire des institutionnels étrangers à investir, à la Bourse d'Alger “en plafonnant dans un premier temps". Si la diversité des actionnaires est un bon signal, la durée de l'opération, pourtant prolongée de quelque jours, suscite des questions. Pour autant, le patron de NCA Rouiba se dit optimiste pour le développement de la Bourse d'Alger. La démission de directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs, Mustapha Ferfara, n'entame pas son optimisme. Selon certaines sources, Mustapha Ferfara a démissionné il y a trois mois. On parle de deux candidats pour le remplacer. Mais selon M. Othmani, l'ancien directeur de la Bourse a exprimé son envie de partir il y a une année. “Le directeur partant était quelqu'un de très volontaire, très compétent et très intéressant, peut-être il lui manquait la patience. Il rêvait d'une autre bourse. Son rêve s'est brisé contre le mur de la bureaucratie. Il fondait de bons espoirs sur la bourse. Mais cela n'allait pas au rythme qu'il souhaitait", a expliqué Slim Othmani. Evoquant les perspectives de croissance de l'entreprise, le patron de NCA Rouiba affiche une “une envie extrêmement forte d'investir en Libye et au Maroc". Le marché libyen, le deuxième marché important du Maghreb après l'Algérie, est une cible potentielle pour NCA Rouiba. “Nous allons investir en Libye dès l'obtention de l'autorisation de la Banque d'Algérie", a indiqué M. Othmani précisant qu'il va s'atteler dès la mise en bourse du titre, à déposer un dossier à la Banque d'Algérie pour investir en Libye. “C'est très important pour nous. Cela pourrait être aussi un bon signal pour les autres opérateurs algériens", souligne M. Othmani, indiquant qu'il faut encourager les entreprises algériennes à chercher la croissance aussi à l'étranger. “Cette autorisation, je l'espère nous l'obtiendrons très rapidement", souhaite le président du conseil d'administration de NCA Rouiba, qui veut également capter “les potentialités énormes de croissance" du marché marocain. M. Othmani plaide pour la révision de la réglementation des changes, de la loi relative à la monnaie et au crédit et des dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. La première cotation du titre de NCA Rouiba est prévue le 9 juin prochain. M. R. Nom Adresse email