Le regroupement des chercheurs a été l'occasion de confronter leurs idées et d'échanger leurs expériences. L'auditorium du campus universitaire de Targua Ouzemour de Béjaïa a abrité, les 4 et 5 mai, deux journées d'étude sur la recherche opérationnelle, appelée aussi “aide à la décision". La rencontre, dénommée workshop par ses initiateurs, les dirigeants du Laboratoire Lamos, a été marquée par la participation de nombreux chercheurs, venus des quatre coins du pays et de l'étranger. Ils ont débattu notamment des avancées technologiques et plus singulièrement de l'apport des mathématiques appliquées dans le développement de la recherche opérationnelle. Cette dernière, appelée aussi aide à la décision, peut être définie comme l'ensemble des méthodes et techniques rationnelles orientées vers la recherche. Elle fait partie des “aides à la décision" dans la mesure où elle propose, a-t-on indiqué, des “modèles conceptuels en vue d'analyser et de maîtriser des situations complexes pour permettre aux décideurs de comprendre et d'évaluer les enjeux et d'arbitrer et/ou de faire les choix les plus efficaces". Ce domaine fait largement appel, a-t-on déclaré, au raisonnement mathématique (logique, probabilités, analyse de données) et à la modélisation des processus. Il est fortement lié à l'ingénierie des systèmes ainsi qu'au management du système d'information. On y apprend que très peu d'entreprises emploient des chercheurs opérationnels pour aider le décideur à résoudre ses problèmes. “Lorsque de tels problèmes se posent, ils sont généralement soumis à un gros cabinet de conseil ou au département de recherche opérationnelle d'une université", bien que la tendance actuelle soit “à l'externalisation de ces compétences universitaires via de petites sociétés privées appelées spin-off, répondant mieux aux besoins du monde industriel", a-t-on en outre affirmé. Certains problèmes simples peuvent être résolus au sein même de l'entreprise, la plupart des universités ayant intégré des cours d'introduction à la recherche opérationnelle dans les programmes des ingénieurs, des mathématiciens, des informaticiens, des contrôleurs de gestion et, moins souvent, des économistes. Malgré son importance intrinsèque, la RO est encore peu utilisée dans le monde industriel, soit à cause du manque d'information-formation des décideurs, soit par manque de pertinence de l'outil ou sa difficulté de mise en œuvre. Le regroupement des chercheurs a été l'occasion de confronter leurs idées et d'échanger leurs expériences, d'autant que certains d'entre eux cumulent plusieurs années de métier dans le domaine. Le président du laboratoire de recherche Lamos, le professeur Djamil Aïssani, et de l'association Gehimab, spécialisée dans la recherche sur l'histoire des mathématiques, a indiqué que la rencontre a permis en outre d'aborder d'autres sujets : les protocoles de communication dans les réseaux sans fil et les protocoles de routage linéaire, hiérarchiques et géographiques basés sur la négociation ainsi que la gestion de la cohérence des données et l'équilibrage de charge et la sécurité des données. Lesquels domaines n'auraient pas connu un tel développement sans l'apport des mathématiques appliquées. M. O Nom Adresse email