11 Algériens parmi les victimes

251 Hadji morts dans une bousculade à la Mecque

Les victimes ont été piétinées au moment de la lapidation de la stèle qui symbolise Satan.
Un nouveau drame a coûté la vie à 251 pèlerins en Arabie saoudite, parmi eux onze Algériens. Les victimes, dont deux ne sont pas encore identifiées, sont originaires des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Djelfa, Tlemcen, Naâma, Tiaret, Mila, Constantine. La liste nominative des hadj décédés n’a pas été rendue publique. En revanche, cette liste a été communiquée au ministère de l’intérieur pour que les walis compétents puissent informer les familles, et une cellule de crise a été installée au niveau du ministère des affaires étrangères pour le suivi et le traitement des situations d’urgence. Les représentations diplomatique et consulaire ont été également mobilisées, selon la tutelle, pour prendre toutes les dispositions et les mesures que requiert une telle situation, notamment le rapatriement des corps pour les familles qui le souhaiteraient.
Selon un communiqué du ministère de l’intérieur saoudien, les indonésiens et les Pakistanais forment le gros des 251 décédés, avec respectivement 54 et 36 morts. Parmi les victimes se trouvent également 13 égyptiens, 11 turcs, 11 indiens, 10 bengladis, 2 bengalais, 7 marocains, 5 chinois, 4 yéménites, 3 sri lankais, 2 syriens, 2 somaliens, 2 afghans, 2 tunisiens, un Omanais, un Birman, un nigérien, un tchadien et un camerounais. Les nationalités des autres victimes n’ont pas encore été déterminées. Une affluence record vers la stèle, représentant Satan (Ramy El-Jamarrats) à Mina, est à l’origine de l’accident. D’après le ministre saoudien du pèlerinage, Lyad Madani, ce sont des “pèlerins illégaux� venus pour la Omra (petit pèlerinage effectué toute l’année) et n’ayant pas quitté le royaume, qui sont à l’origine du drame pour avoir amené avec eux jusque sur le site de lapidation leurs effets personnels gênant ainsi la marche des fidèles. Les victimes sont mortes piétinées dans la bousculade. Ce qui représente le bilan le plus meurtrier, comparativement aux précédents drames ayant émaillé ce grand rendez-vous annuel des musulmans, depuis la gigantesque bousculade dans le tunnel de Mina, en juillet 1990, quand 1 426 hadj avaient péri asphyxiés. On déplore, en outre, plus de 250 blessés lors de ce rite.
Peu après le drame, le ministre saoudien a souligné, dans une conférence de presse, que toutes les infrastructures et tous les préparatifs déployés pour le bon déroulement du hadj ne peuvent pas empêcher qu’un tel drame se produise, l’attribuant à la volonté de Dieu ! Mina connaît pratiquement chaque année des accidents similaires à celui d’avant-hier. En 1994, plus de 200 hadj dont deux algériens avaient péri dans les mêmes circonstances qui ont fait, en outre, 118 morts dont 7 algériens en 1998. Des incendies ont également marqué les pèlerinages de 1995, 1997 et 2002. En effet, au moins dix hadj algériens avaient péri dans les flammes déclenchées dans des campements de pèlerins.
M. B.