Le Brésil, en quête de repères et de confiance à 15 jours du début de la coupe des confédérations, a dû une fois de plus se contenter d'un match nul dimanche (2-2) face à l'Angleterre à Rio de Janeiro. Les Brésiliens avaient pourtant à cœur de briller devant près de 70 000 spectateurs pour ce match officiel d'inauguration du mythique stade Maracana, censé être totalement rénové en vue de la coupe des confédérations et du Mondial-2014, mais encore en travaux. La partie a même bien failli ne pas avoir lieu. Jeudi, un tribunal de la ville l'avait interdite en formulant des doutes sur les conditions de sécurité du stade, rouvert il y a tout juste un mois. Mais sa décision avait été annulée après une intervention des autorités de Rio. Sur le terrain, les Brésiliens ont livré une première mi-temps séduisante, se créant de nombreuses occasions face à des Anglais il est vrai apathiques qui n'exerçaient pratiquement pas de pressing. Mais la Seleçao s'est montrée systématiquement brouillonne ou malchanceuse à la finition. Le jeune prodige Neymar, dont c'était la première sortie officielle depuis son transfert de Santos pour le FC Barcelone, s'est montré incisif à de nombreuses reprises, alors qu'il portait pour la première fois le numéro 10. Son association en attaque avec Hulk et le jeune créateur Oscar (20 ans) a régulièrement fait souffler un vent de panique dans la défense anglaise. Mais c'est en deuxième mi-temps que le match est devenu vraiment haletant, après l'ouverture du score méritée du Brésil, quand Fred a repris victorieusement un ballon renvoyé par la barre transversale, sur un coup franc d'Hernanes (57e). Les Anglais sont alors sortis immédiatement de leur torpeur et ont été à deux doigts d'infliger une cruelle leçon de réalisme à des Brésiliens bien friables en défense. Juste après le but brésilien, une grosse frappe de James Milner détournée par un défenseur puis une tête de Wayne Rooney sur le corner qui a suivi ont failli faire mouche. C'est Alex Oxlade-Chamberlain qui concrétisait le réveil anglais d'une frappe puissante des 25 m (67e). Puis Rooney plongeait le Maracana dans la stupeur, donnant l'avantage à l'Angleterre d'une superbe frappe enroulée, détournée par un défenseur dans la lucarne, après un contre rapide mené avec James Milner (79e). Mais les Brésiliens, poussés par leur public, ont continué à déferler par vagues sur le but anglais. Et Paulinho a égalisé (82e) en reprenant en première intention un centre de Lucas, entré en seconde mi-temps. La prestation des Auriverde, très friables dès que les Anglais ont un peu élevé leur niveau de jeu, n'a pas dû répondre à toutes les interrogations du sélectionneur Luiz Felipe Scolari, qui pensait détenir “95%" de son groupe pour la coupe des confédérations en cas de prestation convaincante. Scolari, qui avait conduit le Brésil à son cinquième et dernier titre mondial en 2002, cherche encore son équipe-type depuis son retour aux affaires, en remplacement de Mano Menezes. Nom Adresse email