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Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan aujourd'hui à Alger
Les atouts économiques et le poids du politique
Publié dans Liberté le 04 - 06 - 2013

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, entame aujourd'hui une visite de deux jours en Algérie, dans le cadre d'une tournée maghrébine qu'il a débutée à partir du Maroc.
Une visite où l'économie devrait prendre le dessus, à un moment où les Chinois et même les Japonais essaient de se placer dans ce marché prometteur et rogner d'importantes parts de marché aux partenaires traditionnels des pays maghrébins, notamment la France.
Présentée comme un modèle de réussite économique, la Turquie se présente en position intermédiaire, entre le bas de gamme chinois, bon marché, et le haut de gamme européen et américain, de plus en plus cher.
Avec l'Algérie, les échanges commerciaux entre les deux pays sont estimés à quelque 5 milliards de dollars. Lors de sa visite en Algérie, en novembre dernier, Ahmet Davutoglu avait émis le vœu de porter le volume des échanges à 10 milliards de dollars.
Les Turcs ne sont pas seulement des exportateurs vers l'Algérie, mais de sérieux clients, notamment en gaz. D'ailleurs, le contrat de livraison liant les deux pays, et qui devrait expirer en 2014, devrait être revu à la hausse, pour répondre aux besoins d'une économie turque en pleine expansion.
Accompagné d'une forte délégation d'hommes d'affaires (300), le Premier ministre turc espère placer le maximum d'entreprises turques dans l'ambitieux programme de relance économique projeté par l'Algérie, notamment dans le bâtiment où les deux millions de logements à construire intéressent pas mal de pays. Les Turcs ont déjà lancé à Relizane un grand complexe textile fort prometteur. Lors de sa visite, le Premier ministre devrait inaugurer un autre projet, de grande importance : l'usine de sidérurgie, du géant turc, Tosyali. Ce dernier compte en lancer deux autres, toujours dans l'Oranie. Cet engagement turc intervient au moment où l'ex-géant algérien de la sidérurgie, le complexe d'El-Hadjar, connaît d'énormes difficultés, au point où le gouvernement a dû racheter des parts du géant indien Mittal, tandis que le projet de Bellara, avec les Qataris n'a pas encore vu le jour. Les Turcs ont ciblé deux secteurs en pleine difficulté : le textile et la sidérurgie. Vont-ils réussir à relever le défi ? Attendons pour voir. Mais la visite du Premier ministre Erdogan comporte également un volet politique. Aujourd'hui, il s'adressera au peuple algérien à partir de la tribune de l'APN. Pourquoi ? Que va-t-il dire ? Mystère. L'on se souvient que la dernière fois où le Premier ministre turc avait évoqué l'Algérie, c'était pour répondre aux attaques des Français au sujet du génocide arménien pour rappeler aux Français leur génocide en Algérie. Une sortie qui n'avait pas été du goût d'Alger, puisque le Premier ministre de l'époque, Ahmed Ouyahia, avait suggéré à son homologue turc de ne pas immiscer l'Algérie dans son conflit avec la France. “Nous disons à nos amis (turcs) de cesser de faire de la colonisation de l'Algérie un fonds de commerce." Et de lui rappeler quelques vérités historiques : “La Turquie, qui était membre de l'Otan, pendant la guerre d'Algérie, et qui l'est encore, avait participé, de par sa qualité de membre de cette Alliance, à fournir des moyens militaires à la France, dans sa guerre en Algérie, au moins par l'achat d'une bombe larguée en Algérie ou d'une balle tirée contre des Algériens." Remontant encore plus loin dans l'Histoire, il récite que la flotte militaire algérienne ayant pris part à la bataille de Navarin, en 1827, opposant les Ottomans à la coalition militaire française, anglaise et russe, “a été entièrement détruite". Et d'accuser les Turcs d'avoir remis les clés à la France. “Même le dey Hocine (dey de la Régence d'Alger au moment du débarquement des troupes militaires françaises à Alger en 1830) avait quitté le pays trois jours après l'invasion d'Alger par les troupes militaires du roi Charles X."
La Turquie, qui a soutenu ouvertement le Printemps arabe et qui est très impliquée dans le conflit syrien, joue un rôle trouble dans la région : à la fois alliée des Etats-Unis d'Amérique et ayant des relations diplomatiques avec Israël, elle se présente également comme alliée du mouvement palestinien Hamas.
“Le modèle turc" qu'elle a tenté d'exporter vers les pays arabes qui ont connu des bouleversements commence à s'essouffler en Turquie, en tout cas, à montrer toutes ses limites. Alors que le Premier ministre débarque au Maghreb, les manifestations se poursuivent dans les grandes villes turques pour dénoncer le gouvernement Erdogan. Un “printemps turc" est-il en gestation ? Tout porte à le croire. D'autant plus que pour beaucoup de Turcs, leur pays, qui frappe à la porte de l'Union européenne, depuis des années, est sanctionné en raison de la nature du régime qui le gouverne.
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