RéSUMé : Maïssa revint de l'université, et apprendra à Nacéra que Lyès allait concrétiser leur union. Mais cette dernière n'en croit encore rien, au grand désappointement de sa sœur. La vie n'est pas toujours aussi simple qu'on le dit. Hind l'appelle et veut savoir si elle avait pris contact avec l'homme du restaurant. Nacéra riposte qu'elle n'avait plus l'âge de jouer aux amourettes. Hind pousse un soupir : - Moi qui voulais que cette rencontre ne soit pas aussi brève.... - Tu aimes les histoires d'amour, tu es trop romantique Hind... Tu imagines autre chose que la triste réalité de la vie. - J'adore les histoires d'amour, car l'amour existe. Il a toujours existé et existera tant qu'il y aura des romantiques comme moi. - Tu veux dire des rêveurs. - Je ne suis pas une rêveuse. Tu as bien reçu des femmes qui avaient fait des mariages d'amour. - Certes, mais les destins ne se ressemblent pas. Hind se tut. Elle n'avait plus rien à ajouter pour pousser son amie à tenter sa chance, et à connaître le bonheur. Pour ne pas la froisser, Nacéra reprend d'une voix plus douce : - Tu es une très gentille fille Hind, et ma meilleure amie. Je sais que tu ne veux que mon bonheur. Je t'en remercie du fond du cœur. Mais vois-tu, je ne suis plus celle qui pourrait jouer aux amourettes. J'aimerais tant que tu rencontres toi-même l'homme qui te mérite et te rendra heureuse. Elle l'entend encore soupirer avant de lancer : - Personne ne s'intéresse à moi. Toi au moins tu es belle, charmante, et tu as beaucoup d'allure... Moi je ne suis qu'une guenille à tes côtés. - Oh ! Mademoiselle prend la liberté de se juger et de juger les autres sans aucun égard ni pour elle ni pour la nature. Voyons Hind, je n'ai pas encore rencontré une fille aussi douce et aussi sincère que toi. Tu as des qualités qui feraient de toi une princesse auprès de ceux qui savent les apprécier. Et puis tu n'es pas laide non plus... Ton physique n'a rien de désagréable, et plus d'une fois, j'ai vu des hommes se retourner sur ton passage. - Tu ne sais pas mentir Nacéra. - Non, je ne sais pas mentir... Tu doutes donc de ce que je viens de dire ? - Je ne doute de rien... Tu veux juste me flatter. - Je n'aime pas les flatteries mal placées... Tu le sais bien. - Mais tu sais trouver les mots réconfortants lorsque cela s'avère nécessaire. - Pas avec toi. Tu n'a aucunement besoin de réconfort. Tu es toi-même avec tout ce que la nature a bien voulu t'offrir. Hind se met à rire : - Moi qui voulait te pousser à appeler ce bel homme... Ah... ah... ! Me voici prise dans un autre piège... Bon, je ne vais pas m'étaler là-dessus. Je ne sais pas si tu as quelque chose à faire demain. Sinon, nous pourrons programmer une autre sortie et aller nous balader quelque part. - Merci pour ta sollicitude... Demain, je n'aurais vraiment pas le temps d'aller me balader. Je reçois des clientes, et je dois même terminer quelques robes pour une nouvelle mariée. Je n'aurai pas une minute à moi, comme tu pourrais l'imaginer. - Bien ! Alors tant pis ! Nous pourrons peut-être faire d'autres projets pour un autre jour. - C'est ça Hind. En tous les cas, j'aimerais avoir ton avis sur des tissus que je viens de recevoir dans mon atelier. Tu me donneras des idées sur les modèles que je vais créer pour mon prochain défilé de mode. - Oh ! super ! Mais tu es meilleure modéliste que moi qui ne suis qu'une couturière de quartier. - Dans ce domaine il n'y a pas de meilleure qui tienne... Tu es douée pour la confection, et plusieurs avis en valent mieux qu'un. - Je ferais de mon mieux. - Merci ma chère amie ; restons en contact et surtout pense un peu à toi. Elles raccrochèrent et Nacéra pousse un long soupir. Hind ne pouvait comprendre l'intensité de son désarroi et, de ce fait, imagine, à chaque fois, une nouvelle esquisse dans sa vie sentimentale. (À suivre) Y. H. Nom Adresse email