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Ils promettent une riposte musclée
Après la décision de révoquer les élus de Kabylie
Publié dans Liberté le 09 - 02 - 2004

“Après l’Aïd, nous sortirons dans la rue avec la population et nous dénoncerons le mépris des élus et des lois de la République. Que les archs fassent de même avec les citoyens !�
“Après l’Aïd, on sortira dans la rue. Nous refuserons de partir�, les élus du 30 mai et du 10 octobre 2002, en Kabylie, sont décidés à “frapper fort� pour dénoncer et empêcher même l’exécution de la sixième incidence objet de protocole d’accord entre le gouvernement et l’aile dialoguiste des archs, la révocation des “indus élus�. Quelques jours après l’annonce faite par le chef de l’Exécutif, Ahmed Ouyahia, les élus se mobilisent contre ce qu’ils appellent le protocole de la “honte�. Le premier vice-président de l’APC de Tizi Ouzou, Hamid Khemci, en rupture de ban avec son parti le FFS, persiste et signe : “Nous ferons tout pour rester.� “C’est très grave, ils veulent un deuxième Printemps noir en Kabylie, on a risqué notre vie pour sauver le pays en prenant part à des élections qui ont eu lieu dans un contexte bien particulier�, souligne l’ancien élu de la formation de Hocine Aït Ahmed qui ajoute que “ce n’est pas digne d’un État que de renvoyer des élus�. À l’APC de Larbaâ Nath Irathen, c’est le troisième vice-président qui nous reçoit dans son bureau, le maire étant en déplacement au chef-lieu de wilaya. Madjid Chabane, comme pour insister sur sa légitimité et celle de ses collègues, revient sur les circonstances du déroulement de l’élection du 10 octobre 2002. “Vu la conjoncture où nous sommes entrés à l’APC, il n’y a pas lieu de parler, aujourd’hui, de l’inconsistance de notre mandat�, dira notre interlocuteur qui évoque “l’empêchement du scrutin, les routes étaient barrées et les menaces pesaient lourd sur les citoyens qui avaient peur d’accomplir le devoir électoral�. “Nous sommes bel et bien élus�, lancera encore Madjid Chabane avant de trancher : “Nous refuserons de partir, notre mandat a été validé par le Conseil constitutionnel.�
“Les 24 ne représentent qu’eux-mêmes�
Pour montrer que tous les élus, notamment ceux du FLN, bénéficient du quitus de la population de Larbaâ Nath Irathen, le vice-président de l’APC exhibe le carnet des audiences. Ils nous fera remarquer que dès leur installation à la mairie, les citoyens n’ont pas manqué de les solliciter pour s’occuper de leurs problèmes quotidiens et du développement de la commune. Madjid Chabane éprouve un plaisir inouï de faire le décompte des audiences. “Vous voyez, les citoyens n’ont pas boycotté les élus.� Les comités de quartiers de la ville de Larbaâ ont été reçus au siège de l’APC. “C’est quoi, en fait, les archs ? C’est quoi les 24 ?� s’interroge l’élu du FFS. Pour lui, ceux qui se targuent de représenter la Kabylie ne représentent qu’eux-mêmes. “D’ailleurs, ils sont incapables de mobiliser la population�. Chez les élus du FLN, c’est le même branle-bas de combat. Le député de Tizi Ouzou de la formation d’Ali Benflis, Akli Arbouche, qui est également secrétaire général de la mouhafadha, fustige le gouvernement qui ne fait preuve, selon lui, d’aucune cohérence. “L’accord sur ce qui est appelé la sixième incidence prouve d’avantage que le pouvoir en place, et à sa tête le président de la République, est un pouvoir fantoche avec des comportements qui bafouent les lois du pays, la Constitution.� Le député du FLN rappelle les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections de 2002. “Participer à ces scrutins avaient un sens pour nous�, souligne Akli Arbouche qui explique qu’à l’époque, “il n’était pas question d’exclure une partie de l’Algérie du processus électoral�. Selon lui, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a aucune loi ni aucun texte qui fixent le taux de participation pour valider une quelconque élection dans le pays indiquera l’élu de la formation d’Ali Benflis. La responsabilité de la situation dans la région incombe à ceux qui président au destin de l’Algérie. “Ce sont eux qui doivent partir�, lance Akli Arbouche qui rappelle : “Lorsque nous avons déposé nos listes en 2002, nous n’avons eu aucun problème au niveau des wilayas.� “Nous avons cherché partout, nous n’avons pas trouvé trace d’une loi qui permet au gouvernement de révoquer les élus locaux encore moins les députés qui ont un mandat national�, explique notre interlocuteur. L’Exécutif semble n’obéir à aucune règle.
“Nous déposerons plainte contre Ouyahia�
À Béjaïa, les élus locaux refusent, eux aussi, le dictat du Chef du gouvernement, la mobilisation bat son plein contre la sixième incidence. Le président de l’APW, d’obédience FFS, Hamid Ferhat, dira à ce propos : “Nous ne sommes pas concernés, les seules concernés ce sont Bouteflika et Ouyahia.� Le responsable de la formation de Hocine Aït Ahmed ne va pas avec le dos de la cuiller dans sa critique contre le duo au sommet de l’État. “Nous sommes des élus du peuple, il n’y a que la population qui peut nous démettre, personne d’autre�, lancera-t-il avant d’ajouter que le Chef du gouvernement s’organise avec les archs et espère jeter les fondements de son parti, le RND, dans la région, en cassant d’abord les formations existantes. “En signant, pestera notre interlocuteur, le protocole d’accord sur ce qu’il appelle les indus élus, il a démontré que c’est le chef de l’Exécutif qui manque de respect aux élus, il veut lancer les jalons de la division de l’Algérie. Le président de l’APW de Béjaïa promet, en effet, une riposte musclée après l’Aïd. D’ailleurs, les préparatifs pour l’organisation des manifestations de rue ont commencé il y a quelques jours. La salle des congrès de la wilaya a abrité une réunion de tous les élus de Béjaïa, toutes tendances confondues. Dans une déclaration rendue publique à l’issue de l’Assemblée générale, ils soulignent qu’à travers “cet acte sans précédent, nous renvoyant au code de l’indigénat, Ouyahia, sur ordre de ses maîtres, s’ingénie vainement à l’instauration d’un régime fondé sur les archaïsmes, les archs et les zaouïas�. “Déterminés plus que jamais à faire barrage à cet énième assaut contre la République et à défendre tous les acquis démocratiques arrachés de haute lutte, les élus de la wilaya de Béjaïa mettent en garde les tenants du pouvoir qui seraient tentés de relancer la machine meurtrière en Kabylie et qui risque de mener à la dislocation de la nation en la livrant à des vendettas aux conséquences incalculables.� Le président de l’APW, qui prend à témoin les populations, indique que Ouyahia, en service commandé et chargé de l’immolation politique de la Kabylie, a mis au placard le Conseil constitutionnel et toutes les lois de la République. Hamid Ferhat affirmera, en effet, que lui et les autres élus de la région utiliseront “tous les moyens pacifiques et démocratiques pour défendre leur dignité et celle de la population�. Ils envisagent, d’ores et déjà , d’ester en justice le Chef du gouvernement s’il venait à révoquer les élus. À propos des dialoguistes, le responsable du FFS demande à “ces délégués autoproclamés de s’expliquer avec la population et lancer le débat avec elle sur le dialogue avec le chef de l’Exécutif�. Les élus de la Kabylie semblent, en somme, décidés à jamais à défendre leur honneur. La mobilisation bat son plein, ils promettent que juste après l’Aïd, la rue va faire entendre sa voix.
S. R.
Révocation des “indus élus�
Archs : les arguments des uns et des autres
Après la signature du protocole d’accord entre les archs et le gouvernement, la Kabylie vit au rythme de la mobilisation des élus contre la sixième incidence, la remise en cause des élections des 30 mai et 10 octobre 2002. Si les citoyens, blasés, expriment une certaine indifférence aux remous politiques, au sein des archs dialoguistes c’est la satisfaction quasi-totale. L’essentiel pour nous, dira un des membres de l’aile de Belaïd Abrika, est d’arracher les acquis et d’arriver à la satisfaction des revendications consignées dans le document d’El-Kseur. À propos de la révocation des “indus élus�, notre interlocuteur affirmera que l’application de la sixième incidence devrait intervenir avant le début de la campagne électorale. Car selon lui, “la mise en œuvre de la plate- forme ne peut se faire avec un président- candidat�. “Et si la satisfaction des revendications du mouvement intervient dans les prochains jours, nous adopterons une position de neutralité par rapport à la prochaine élection présidentielle�, ajoutera le délégué en question. Du côté des non-dialoguistes, c’est une autre lecture qui est faite des négociations en cours entre Ahmed Ouyahia et l’aile de Belaïd Abrika. La révocation des “indus élus�, affirment-ils, est une revendication du mouvement citoyen mais la question qui se pose, pourquoi intervient-elle maintenant ? Sa satisfaction à deux mois de l’élection présidentielle est une décision qui a des arrière-pensées et des calculs politiques. Les dialoguistes, indique un délégué de Larbaâ Nath-Irathen, se prêtent au jeu et travaillent à la faveur du candidat Bouteflika. “L’un des points essentiels des revendications du mouvement citoyen, au départ, était la démission du ministre de l’intérieur, Zerhouni, qui est pour beaucoup dans la crise qui secoue la Kabylie, a été évacué lors du cirque du dialogue�, rappelle notre interlocuteur. Dans un document de réflexion, élaboré il y a quelques jours, les archs opposés aux négociations avec le gouvernement, soulignent que “la stratégie du pouvoir, vis-à -vis de la Kabylie, a toujours été l’atomisation de la région�. Le dialogue tel qu’opéré, selon eux, ne s’inscrit que “dans l’optique de la prochaine élection présidentielle�.
S. R.
Les dernières paroles du maire de Ath-Ouartilane décédé à Akbou
“Les clefs de la Kabylie sont hors de ta portée�
Il était midi lorsque le président de l’APC d’Ath-Ouartilane, commune de la wilaya de Sétif, prend la parole sur la placette de la ville d’Akbou, où les élus de la formation de Hocine Aït Ahmed avaient pris rendez-vous pour un meeting populaire, en vue de dénoncer le protocole d’accord entre les archs et le gouvernement Ouyahia. Visiblement irrité par la décision de révocation des élus, Abouhi Moussa se lance alors dans un long réquisitoire contre le chef de l’Exécutif qu’il qualifiera de “chargé de mission�. Dénonçant le fait que le pouvoir envoie un Kabyle pour négocier avec les kabyles, une manière, selon lui, de semer les germes de la division, le défunt maire d’Ath Ouartilane, traitera Ahmed Ouyahia de “bigot chargé d’accomplir les sales besognes�. “Les clefs de la Kabylie sont hors de ta portée�, dira-t-il à l’adresse du chef du gouvernement. Ce sont là les dernières paroles que Moussa Abouhi a prononcées, jeudi 29 janvier, à la place du colonel Amirouche d’Akbou. Sa voix a commencé à s’éteindre progressivement. Il tentera de s’accrocher au pupitre mais en vain. Moussa Abouhi, victime d’un arrêt cardiaque, tombe sur scène. Évacué rapidement vers l’hôpital d’Akbou, le maire de Ath Ouartilane ne reviendra pas. Il est mort quelques instants après l’attaque cardiaque.
S. R.


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