Ceux qui suivent avec attention le quotidien des Rouge et Blanc d'El-Hamri sont plus que jamais conscients et sûrs d'un fait : c'est une rageuse guerre d'intérêts que celle qui caractérise l'actuelle gestion des affaires courantes du Mouloudia d'Oran. De ces bizarreries qui pourrissent l'intersaison mouloudéenne, la totalité a été tue par Youssef Djebbari, alors qu'il possède le double pouvoir de présider la SSPA et de diriger le CSA. La scabreuse affaire des commissions que touche le manager général et retraité de l'APC, Seddik Abdennour, sur les transferts des joueurs au MCO, comme révélé en détails dans notre édition de mardi dernier, n'a ainsi pas fait bouger Djebbari. Tout comme il n'a pas bougé le petit doigt lorsque la liste des joueurs à libérer a été modifiée plus de trois fois, ou encore quand ce sont de simples membres de l'assemblée générale du CSA qui dictent le choix des éléments à recruter. Djebbari feint, en parallèle, de ne pas mesurer à sa juste dimension le "largage" de plus d'une douzaine d'éléments et l'humiliant manque de considération affiché envers des cadres de l'équipe première comme Seddik Berradja, Farid Belabbès, Zoubir Ouasti et Sofiane Bouterbiat. Cela au moment où les recrues estivales touchent des avances sur salaire dont une partie est reversée aux proches de Djebbari qui ont facilité leur signature au club, comme le manager général Seddik Abdennour. Les séances d'entraînement qui se déroulent dans une débandade totale, sans la présence du moindre dirigeant, n'ont, en outre, pas fait réfléchir Djebbari sur la nécessité de veiller à ce que le staff technique accomplisse son travail dans des conditions respectables, à défaut d'être confortables. De tout cela, Djebbari ne se soucie pas vraiment. Comme il ne s'est pas vraiment soucié de l'énorme trou financier de près de 10 milliards de centimes constaté lors de sa prise de fonction. Tout comme il n'a rien fait pour récupérer les documents administratifs encore en possession de l'ancien DG de la SSPA, Hassan Kalaïdji pour ne pas le nommer. Tout comme il continue à faire confiance aux dirigeants qui ont foiré le recrutement estival. Mais pourquoi une telle lenteur pour dénoncer ce pillage caractérisé d'un patrimoine national du prestige du Mouloudia à défaut de prendre, juridiquement, les mesures qui s'imposent ? Ceux qui ont un droit de regard sur les "dossiers compromettants" du MCO confient que si Djebbari agit ainsi, c'est surtout pour ne pas être inquiété à son tour. "Il ne demande pas des comptes pour ne pas avoir, à son tour, à rendre des comptes. Chaque clan tient l'autre par une affaire scabreuse, un détournement, et tout le monde gagnerait à ne pas briser l'omerta", explique, très simplement, un membre influent du conseil d'administration du Mouloudia d'Oran. L'assemblée générale des actionnaires de la SSPA, programmée pour cette fin de soirée à l'hôtel El-Mouahidine, ne devrait, de fait, pas connaître de révélations tapageuses ou de changement radical. Nom Adresse email