Mille trois cents quinze jeunes, dont une grande majorité issue de la gent féminine qui exerçaient depuis plusieurs années dans le cadre des contrats pré-emploi Anem, viennent d'interpeller les autorités locales pour leur trouver une solution suite à la résiliation de leurs contrats, conformément à une décision émanant de la direction de l'emploi de la wilaya. En effet, cette dernière qui a décidé d'assainir des fichiers regroupant l'ensemble des dispositifs d'insertion des jeunes vient de découvrir l'ampleur d'une mystification dont se sont rendus coupables ces jeunes. Ces derniers qui émargeaient sur les listes de l'Anem avaient bénéficié d'avantages dans le cadre des différents dispositifs notamment des microcrédits octroyés par l'Angem, la Cnac et l'Ansej en dehors du bénéficie de contrats pré-emploi durant deux années. Malgré cela, ces jeunes considèrent toujours que leur exclusion est un abus dans la mesure où, affirment-ils, ‘‘nous avons déjà procédé au remboursement des microcrédits que nous avions contracté par nécessité''. Abdellatif Acimi, directeur de l'emploi de la wilaya d'Ain-Témouchent, a confirmé la légalité de cette décision prise conformément à la réglementation précisant que ‘‘l'opération dans sa globalité est intervenue à la suite d'une instruction ministérielle qui entre dans le cadre d'une campagne nationale d'assainissement des listes des bénéficiaires des contrats pré-emploi, un dispositif destiné exclusivement aux jeunes chômeurs qui n'ont jamais pu décrocher un travail au sein d'une quelconque institution». Selon lui, les concernés ne peuvent prétendre au bénéfice de plusieurs programmes ou dispositifs à la fois et tous ceux qui bénéficient de l'un des programme sont tenus de signer une déclaration sur l'honneur légalisée attestant qu'ils sont chômeurs. ‘‘Cette instruction ministérielle nous oblige à récupérer l'argent de l'Etat qui a été indument dépensé sachant que celui qui a sollicité un crédit de l'Angem, de la Cnac ou de l'Ansej, c'est pour lancer un projet à son profit alors que le dispositif du contrat pré-emploi est destiné exclusivement à ceux qui n'ont bénéficié d'aucun poste d'emploi. A ce titre, on a relevé l'existence de fausses déclarations sur l'honneur qui ont été signées devant les instances officielles et l'Anem. Jusqu'à l'heure actuelle, nous n'avons pas exigé des personnes concernées le remboursement des indemnités qui leur ont été indument versées». Pour l'heure, la direction de l'emploi évite de porter l'affaire devant la justice mais affiche sa fermeté quant au remboursement des indemnités indûment perçues. Ainsi, les personnes concernées n'ont plus droit au bénéfice de l'indemnité d'aide d'insertion professionnelle et «devront être orientés vers le marché de l'emploi par le biais des agences concernés», indiquera encore M. Acimi. Nom Adresse email